La rentabilité d’une carte UGC

Je possède une carte UGC Illimité depuis un peu plus de 32 mois, et récemment je me suis interrogé sur sa rentabilité. La difficulté par moment de trouver de bons films, doublée de la programmation parfois franchement désastreuse des UGC lyonnais me donne régulièrement envie d'aller voir ailleurs. Mais retourner en région parisienne pour profiter d'un choix de films bien meilleur n'est pas tout à fait une option pour moi, et ce serait dommage de payer un abonnement chez UGC pour aller voir des bons films dans les salles miteuses des CNP.

Pour moi c'était donc l'heure des bilans. Via le formulaire de contact du site UGC (il est bien caché), j'ai demandé au service clientèle de me faire parvenir le listing des films que j'ai vus depuis que j'ai ma carte, avec les dates et heures pour chacun. Une heure trente plus tard je recevais un témoignage presque complet de ma cinéphilie : 113 dates et heures, et presque autant de titres (certains manquent à l'appel, a priori les réservations passées par internet). Cela dit en passant, à aucun moment ils ne m'ont demandé de justifier de mon identité, ce qui est pourtant de première importance quand on demande à avoir accès à des informations personnelles. Néanmoins, j'ai été très agréablement surpris qu'ils accèdent à ma demande, a fortiori dans un délai si court.

Le problème avec les cinémas, et notamment UGC, c'est la profusion de tarifs différents. Les tarifs varient d'un cinéma à l'autre, en fonction de l'heure de la séance, parfois même en fonction de la salle dans un même cinéma. Ils changent aussi selon le statut du spectateur (étudiant, moins de 18 ans, ...), et pour finir, les cartes prépayées viennent brouiller l'équation. J'ai donc fait quelques approximations pour obtenir les tarifs correspondants à ma consommation de cinéma dans des conditions hypothétiques détaillées plus bas.

Avant d'attaquer les explications barbantes mais néanmoins nécessaires, voilà un aperçu de mes évaluations tarifaires :
rentabilité de la carte UGC illimité

Mon tarif de référence est le prix actuel de l'abonnement UGC illimité. En réalité, sur la période complète j'ai payé un peu moins cher, car l'abonnement a augmenté récemment. Comme le but de ces calculs est aussi de prévoir la rentabilité future, on doit utiliser le tarif actuel, soit 19,20 € par mois.
Le second tarif est celui d'un achat de billet à l'unité. La séance du matin coûte 5,20 € quelque soit l'UGC fréquenté, et j'ai vu 15% des films à ces séances. Par ailleurs, si on écarte 5 ou 6 exceptions, j'ai vu 25% des films à l'UGC Astoria, et 75% à l'UGC Ciné Cité Internationale. Dans le premier, la place en petite salle est à 8,10 €, dans le second toutes les salles sont à 9,50 €. Autre approximation : je considère que je ne vais pas dans la grande salle de l'Astoria (9,10 €). Le prix moyen de la place de cinéma qui correspond à mon schéma de consommateur est donc de 8,56 € (25% de (15% de 5,20 + 85% de 8,10) + 75% de (15% de 5,20 + 85% de 9,50), mais je vous ai déjà perdus...). À ce prix là, la souplesse est totale, et quand on ne va pas au cinéma on ne perd pas d'argent.
Le troisième tarif est hypothétique car peu de gens pourront réellement adopter le comportement correspondant. Il s'agit de ne se présenter que pour les séances du matin. Il est bien évident qu'à 5,20 € la séance, c'est un tarif très avantageux. C'est même le plus avantageux si vous ne voyez pas plus de 3,5 films par mois.
Les étudiants n'ont pas d'argent, mais ils ont un tarif réduit et plein de temps pour aller au cinéma. Je leur ai appliqué la même répartition matin/après midi que moi, c'est à dire 15% de séances du matin, pour arriver à un tarif moyen de 6,05 € (15% de 5,20 + 85% de 6,20). Au dessus de 3,25 films par mois, les étudiants auront intérêt à prendre la carte ou à augmenter la proportion de séances du matin.
UGC propose aussi des cartes prépayées dites "Carte 5" et "Carte 7". Toutes deux sont valables pour 5 places et pendant 1 mois après la première utilisation. La première n'est pas valable le week-end, elle n'est donc vraiment pas souple. La seconde est trop chère pour être rentable. C'est d'ailleurs une solution catastrophique si on l'applique sans discernement (places perdues après le délais, prix d'achat proche des billets à l'unité). Le bilan est vite fait, il ne faut pas utiliser ces cartes.
Le dernier tarif que j'ai calculé est celui d'une utilisation optimisée de la Carte 7. Dans ce cas de figure, j'ai essayé de trouver la combinaison de cartes et de places à l'unité qui fait perdre le moins d'argent. C'est un calcul qu'il est impossible de faire a priori. En effet, quand on est à la caisse, on ne peut pas savoir si on doit acheter une carte prépayée en prévision de séances ultérieures ou une place à l'unité car on ne retournera pas au cinéma avant longtemps. Néanmoins, dans l'hypothèse où on est capable d'aussi bien anticiper sa consommation, on voit qu'on parvient à un tarif légèrement inférieur à celui des billets à l'unité.

Bien sûr, arrivé là vous avez compris que les tarifs que j'avance sont calculés strictement sur ma consommation réelle. Les gens qui achètent des cartes prépayées organiseront leurs séances de cinéma différemment, pour essayer de ne pas perdre d'argent, les étudiants privilégieront les séances les moins chères,... Sans carte on peut aussi changer de crémerie pour voir des films que les UGC ne passent pas, parfois à des tarifs attractifs.
Je n'ai donc pas de réponse universelle sur la rentabilité de la carte UGC Illimité. Je peux juste montrer que, rétrospectivement, elle est plutôt rentable dans mon cas. À vous de faire vos comptes !

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