On doit déjà à Joon-ho Bong quelques petits bijoux : Memories of Murder, The Host, ou encore le très poétique court métrage Shaking Tokyo. Je m'attendais donc tout naturellement à une bonne surprise avec son dernier film : Mother. Malheureusement, il semble que Joon-ho Bong se soit assagi. Les acteurs sont très bons, mais le scénario n'est pas à la hauteur, et la sauce ne prend pas. C'est un peu mou du genoux.
D'ailleurs, en parlant de genoux, on a fait plus confortable. Le film ayant une diffusion presque confidentielle, la seule copie lyonnaise est projetée dans un CNP. Je n'ai rien contre les initiatives culturelles, ni contre les passionnés qui nourrissent de leur sang ces petites salles pour les faire vivre. Mais cette fois encore, j'ai mis deux jours à m'en remettre physiquement, avec des douleurs dans les genoux, et, dans une moindre mesure, dans le dos. Si on fait plus d'un mètre cinquante et qu'on a la moindre considération pour les spectateurs assis derrière soi, on ressort des CNP perclus de douleur.