C’est bon et c’est gratuit

couverture de Minuscules Flocons de Neige depuis 10 MinutesJ'en parlais en 2006, le roman de David Calvo Minuscules flocons de neige depuis 10 minutes est une petite perle. Ce n'est certainement pas tout public, mais puisque c'est gratuit, vous pouvez essayer sans risque.
Ça se passe par ici : http://www.moutons-electriques.fr/virtuel.php?n=27. Et si vous aimez vraiment, faites un don ou achetez la version papier en librairie !

(enfin une bonne nouvelle...)

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Pour en finir avec Dieu

Voilà, c'est le 4ème livre que j'abandonne avant la fin (sans compter l'annuaire). Je suis pourtant du genre persévérant dans mes lectures. Je n'aime vraiment pas abandonner en cours de route, mais trop c'est trop. En trois mots comme en cent, Dawkins est saoulant. Impossible de me faire à son style, à sa prose logorrhéique. J'affectionne particulièrement l'esprit de synthèse et les phrases lapidaires. Je me souviens d'ailleurs avoir été souvent trop synthétique pendant mes études, ce qui m'aura valu quelques points en moins sur des copies de biologie fort bonnes par ailleurs (comme il se vante). Dawkins est biologiste justement, pas médecin homéopathe. Quel besoin a-t-il de diluer sa prose jusqu'à perdre presque toute trace du principe actif ? Tout ce verbiage, toutes ces répétitions, toutes ces convolutions, toutes ces micro-étapes pour arriver à poser laborieusement un argument. Quelle énergie dépensée ! La substance de l'ouvrage, avec un peu de discours pour l'emballage, doit pouvoir tenir en 10 ou 20 pages, 30 si on rajoute quelques exemples croustillants. En tout cas, pas 432. C'est dommage, car par ailleurs on trouve ça et là des petites bulles d'informations intéressantes. Je suis donc intellectuellement frustré de ne pas pouvoir aller au bout de ce livre. Peut être aurais-je du le lire en anglais, la (petite) barrière de la langue aurait contribué à rendre cette lecture plus intéressante. Peut être aussi aurait-il fallu que je ne sois pas aussi profondément athée, qu'il reste un peu de doute en moi. Dawkins a prêché un converti…

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Axis

axis robert charles wilson Axis est la suite du très bon roman Spin, de Robert Charles Wilson. N'ayant pas su attendre la version française, c'est à la version américaine que je me suis attaqué.
Effet inattendu de la version originale, j'ai bien du mal à affirmer mon verdict quant à la qualité de ce roman. Je suis tenté de lui faire des louanges. J'ai aimé, c'est certain, retrouver un petit bout de Spin. J'ai aimé aussi l'histoire, les drames humains qui s'y jouent, ainsi que le style de Wilson. Et l'impression finale en terminant l'ouvrage a été positive. Comprenez par là que j'étais à la limite de devoir faire le deuil de cette lecture agréable. Mais à la limite seulement. Car si je lis l'anglais couramment, c'est loin d'être ma langue de prédilection, et les écueils du vocabulaire sont toujours là pour me rappeler mes limites. Néanmoins, l'anglais de Wilson est parfaitement abordable, et j'ai même été surpris de boucler la lecture en moins de quinze jours (je ne lis pour ainsi dire que dans les transports en commun).

Bref. J'ai aimé ce roman, cette histoire, cette suite, mais je n'y ai pas retrouvé la flamme de Spin, et je soupçonne que cela soit dû, au moins en grande partie, à mon niveau d'anglais.
Espérons simplement que la version française sera dotée d'une couverture digne de celle de Spin, car celle de la version originale est assez immonde.

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Du Wilson, du Powers, du Willis

Mysterium Robert Charles WilsonJ'ai découvert Robert Charles Wilson en lisant Spin, et j'avais adoré. J'avais besoin de me changer les idées après le très insuffisant Fiction spécial N° 2 (Les Noëls électriques), toujours pas fini d'ailleurs. J'ai donc balayé les réticences que la quatrième de couverture de Mysterium m'inspirait, et j'ai attaqué la lecture de ce recueil de nouvelles. Le bilan est mitigé. On est balladé entre roman de jeunesse et nouvelle primée, sans pour autant prendre un vrai bon gros plaisir de lecture. Néanmoins, j'ai été agréablement surpris par le traitement de Mysterium. Wilson a su éviter le cliché, même si à mon avis, la fin est mauvaise. Bref c'est distrayant, mais c'est un gros pavé qui ne laisse que peu de souvenirs.

A deux pas du neant Tim PowersAvec À deux pas du néant, Tim Powers livre un roman dans le même genre que Les puissances de l'invisible. J'ai néanmoins l'impression qu'À deux pas du néant est plus léger que ce dernier. Cela dit, les deux lectures sont séparées par presque 5 ans, et je ne saurai faire une comparaison point par point de ce qui m'a plus ou moins plus dans ces deux romans. Simplement, je ne suis pas totalement emballé par À deux pas du néant. Pas totalement satisfait de sa densité, et même si il est agréable à lire, voire très agréable si on est fan de Tim Powers, il ne m'a pas accroché comme a pu le faire Les puissances de l'invisible.

Passage Connie WillisAprès avoir très longtemps hésité, mais acculé par le manque de lecture, j'ai jeté mon dévolu sur Passage, de Connie Willis. Après les deux précédents, je craignais d'être déçu. Ce ne fut pas le cas. Même si il est moins pétillant que Sans parler du chien, et moins désespéré que Le grand livre, voilà enfin un roman que j'ai eu du mal à lâcher. Bien qu'un peu long par moment (plus de 920 pages tout de même), ce pavé est très agréable à lire. Les personnages y sont admirablement croqués, et le thème des expériences de mort iminentes est enfin abordé avec science et raison (ma plus grosse crainte était que ce ne soit pas le cas). Il ne m'est pas possible d'en dire plus sans dévoiler le gros ressort dramatique du roman, donc si 920 pages d'idées sur la mort ne vous font pas peur, c'est à vous de jouer.

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Radieux, pas tant que ça

radieuxEn décembre 2006 (déjà !), j'encensais le recueil Axiomatique, de Greg Egan, me régalant même à l'avance de l'imminence d'un second volume. Un an plus tard, les éditions du Bélial nous ont livré ce volume tant attendu. Comme Egan peut parfois être décevant, c'est avec un mélange d'appréhension, d'envie, et de curiosité que j'ai ouvert la boîte de Shrödinger. Et comme la curiosité tue le chat, et bien le petit chat (de Shrödinger) est mort. Radieux est globalement mauvais, à mon goût. Il est en tout cas bien inférieur à Axiomatique. J'ai eu une impression d'enfermement en lisant ces nouvelles, sûrement due au fait que nombre d'entre elles sont datées. Le lecteur est plongé dans une anticipation périmée, transformée par les ans en uchronie rance et involontaire. Même en faisant l'effort de se détacher de ces repères temporels, le lecteur ne peut totalement sauver ces récits. Bref, Radieux ne m'a pas fait rêvé, ne m'a pas donné envie d'y être.
Heureusement, il me reste quelques lectures sous le coude, comme Le complexe du chimpanzé tome 2, Fiction, spécial N° 2 : Les Noëls électriques, L'Ecorcheur, Entrefer, et Les Seigneurs de l'instrumentalité, tome 2 : La Planète Shayol... À suivre !

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La Saison de la Coulœuvre

La Saison de la CoulœuvreLa Saison de la Coulœuvre est une bande dessinée hors norme. Déjà, elle est plus grande (et plus chère) que la moyenne, ce qui pourrait poser quelques problèmes à mes étagères si elles n'étaient pas déjà complètement pleines. Ensuite, elle est belle : la couverture est soignée et la mise en couleurs si particulière des planches sert formidablement l'histoire. À mon sens, le seul défaut de l'illustration se situe dans la représentation des visages humains. Tout le reste est parfait. L'édition est soignée et l'histoire très agréable à lire. Hâtez-vous d'acheter ce premier tome. Ça coûte 16,50€ et c'est chez L'Atalante dans la collection Flambant 9. Scénariste Serge Lehman, dessin Jean-Marie Michaud.

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Moréa

moreaDepuis que j'ai lu L'éveil de la bête (ainsi que le second tome du Codex Angélique, le surprenant Corpus Crispies, et le 11ème tome du Chant des Stryges...), j'ai été rattrapé par une petite fringale de BD. Plutôt que de résister vainement j'ai décidé de céder efficacement. Je suis donc ressorti de chez mon dealer habituel avec les 5 tomes de Moréa.
Moréa, c'est une sorte de Largo Winch avec des gros nichons qu'on aurait mélangé à Highlander. Il y aurait vraiment eu matière à faire quelque chose d'original, malheureusement, passé les 2 ou 3 premiers tomes, l'histoire s'enlise. Le récit qui partait bien, perd beaucoup de force sur la durée, et le dernier tome est vraiment décevant. C'est d'autant plus dommage que le graphisme lui, est bon et constant tout au long de la série. Peut être aura-t-on le droit à une suite un peu plus dynamique.

note : je viens de m'apercevoir que les éditeurs Delcourt et Soleil s'amusent à changer de site, voire de nom de domaine, sans conserver aucune compatibilité avec les anciennes URL. Tous les liens de mes précédents articles vers leurs fiches Auteur/Album/Série sont maintenant invalides. En conséquence, je ne me fatiguerai plus à faire des liens vers ces gens. Et comme je ne mentionne pas l'éditeur quand je parle d'un titre c'est autant de publicité gratuite perdue pour eux.

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Gaiman, SF, poésie, et bande dessinée

fragile things

Depuis plusieurs mois, j'ai développé un fort intérêt pour la prose de Neil Gaiman, et je me régale de la lire sous les formes les plus variées. Une des forces de Gaiman, c'est qu'il est aussi bon pour les nouvelles que pour les romans. Le recueil Fragile Things regroupe 27 nouvelles très plaisantes, à dévorer en version originale. L'une d'elle reprend même le personnage principal d'American Gods, pour le plus grand plaisir des nostalgiques de mon espèce.
On notera que Neil Gaiman offre en téléchargement libre la version audio de la nouvelle How To Talk To Girls At Parties. J'avais eu l'occasion d'écouter une partie de cette nouvelle avant même d'acheter le livre, et quand j'ai enfin pu attaquer la lecture de Fragile Things, j'étais imprégné de l'accent anglais de l'auteur. Ainsi, au fil de ma lecture, j'entendais dans ma tête Neil Gaiman me lire chaque nouvelle. L'effet est sensationnel.

Dans la série "je vais lire tout ce qu'a fait Neil Gaiman", j'ai profité du début du mois de septembre pour lire De bons présages. J'étais un peu réticent à l'idée de lire un bouquin auquel a participé Terry Pratchett, car j'avais juré de bannir ce dernier de ma bibliothèque après avoir enduré le Grand Livre des Gnomes. Finalement, De bons présages est une réussite, et le style de Gaiman n'est pas dilué par la coopération des deux auteurs. L'humour est présent quasiment en permanence, et ceux qui ont rit avec Neverwhere ne doivent rater De bons présages sous aucun prétexte.
Pour finir avec Gaiman, j'ai commencé la lecture de Anansi Boys en version originale, et ça s'annonce très bien.

Les Seigneurs de l'InstrumentalitéDans un tout autre genre, j'ai fait une découverte des plus surprenantes au rayon SF : Les Seigneurs de l'Instrumentalité, de Cordwainer Smith (rassurez vous, c'est un pseudonyme). Ce bouquin de SF est un OVNI. Tour à tour déroutant, fascinant, intrigant, cet ouvrage multiplie les défis pour le lecteur. On croit en premier lieu acheter un premier tome d'une saga, et on se retrouve avec une sorte de puzzle de 17 nouvelles en apparence hétéroclites. Au fil de la lecture, on découvre un lien entre les nouvelles et une grande toile se tisse progressivement devant nos yeux incrédules. Franchement sceptique au début, déboussolé par la suite, et satisfait finalement, je pense pouvoir dire que j'ai eu à peu prêt toutes les opinions possibles à propos de ce premier tome des Seigneurs de l'Instrumentalité. Alors ouvrez votre esprit et laissez vous emporter par Smith, ça en vaut la peine.

Vieux souvenir de bachelier, la poésie de Francis Ponge a toujours gardé une place particulière dans mon référentiel littéraire. Non que je sois un fan inconditionnel, certaines de ses pièces sont pour moi tout à fait indigestes et j'en connais finalement très peu. J'ai simplement trouvé très à mon goût Le Pain (extrait du recueil Le Parti-pris des Choses) qu'on m'a proposé comme sujet de commentaire composé au bac de français.
Mais le Francis Ponge que j'aime à me rappeler, c'est surtout celui de l'Adolescente (extrait du recueil Pièces) :

On jouit à la gorge des femmes de la rondeur et fermeté d'un fruit ; plus bas, de la saveur et jutosité du même.

Cette citation à elle seule synthétise une bonne partie de l'œuvre de Ponge. La chair, qu'il évoque dans sa dimension érotique et plus encore dans celle de la nourriture, est au centre de ses préoccupations poétiques.

Pour terminer ce post déjà bien trop long, une petite recommandation de bande dessinée : L'éveil de la Bête, premier tome de la série Hel chez Delcourt est assez prometteur. J'ai apprécié l'image autant que le début du scénario. Le seul défaut c'est que maintenant il faut attendre la suite.

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