Le japon, c’est d’abord l’avion.

Les voyageurs saints d'esprit, et relativement pressés, qui souhaitent se rendre au Japon, arrivent tous à la même conclusion : l'avion est le moyen de transport incontournable. Les amateurs de promenade romantique ou d'aventure, dont l'agenda des deux prochains mois est vide, peuvent quant à eux se tourner vers le trans-sibérien puis le bateau, qui doivent bien mettre dans les quinzes jours à relier l'est de l'Europe à l'archipel nippon.
À l'aller, entre l'Europe et le Japon, le déplacement se fait dans le sens de rotation de la terre, cela vous donne donc normalement droit à un coucher et un lever de soleil, qui en altitude sont en général magnifiques. Bien sûr, il faut être réveillé et pas trop loin du hublot.

lever-soleil-nl2jp

Au retour par contre, vous ne verrez probablement pas le soleil se coucher en vol, et vous aurez le droit à une journée sept à huit heures plus longue que la normale. Si vous jouez de malchance, comme ce fut notre cas, vous n'aurez même pas d'écran vidéo personnel en face de vous pendant les 11h du trajet Tokyo-Amsterdam.

cabine-jp2nl

Quoi qu'il en soit, si vous faites une escale à Amsterdam, ne manquez pas de tester les toilettes de l'aéroport qui ont la particularité de tirer la chasse tous seuls, un peu quand ça leur chante. Je ne parle pas des urinoirs, mais bien des cuvettes de wc. D'ailleurs (et là je vous ouvre la porte de mon intimité), j'étais précisément en train de trôner sur les toilettes sus-mentionnés quand j'ai constaté avec effroi que l'utilisateur de la cabine mitoyenne était parvenu à boucher sa cuvette. La chasse d'eau se déclenchant sans contrôle manuel avait sans doute achevé de la remplir, et l'eau commençait à se répandre un peu partout sur le carrelage. J'étais dans une position tout à fait inconfortable, pantalon baissé, et bientôt cerné par les eaux. Et bien sûr, c'est toujours dans ce cas là que le sol penche vers vous. Heureusement, le personnel d'entretien est très vite intervenu, épongeant prestement ce mini-raz-de-marée, et me sauvant du désastre à grand renfort de serpillière passée sous ma porte. Aux Pays Bas, on ne plaisante pas avec les inondations !

Related posts

Trois voyages à Tokyo

Affiche de Tokyo!J'aime les cours métrages. C'est bien les courts métrages. On n'a pas trop le temps de s'ennuyer même si c'est mauvais, et il y en a toujours plusieurs qui se suivent.
En plus, quand on apprécie les auteurs ou réalisateurs, c'est encore mieux. Pour finir, c'est carrément l'apothéose si on est embalé par la thématique.
C'est donc dans un état d'esprit particulièrement nippophile, cinéphile, et enthousiaste que j'ai vu Tokyo!, un ensemble de trois courts métrages de, respectivement et dans l'ordre d'apparition, Michel Gondry, Leos Carax et Joon-ho Bong.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu ! Interior Design est une belle tranche de vie japonaise, transformée par les yeux de Gondry en fable fantastique. C'est surprenant et c'est bon. C'est du Gondry comme on l'aime.
Le Merde de Carax joue dans un tout autre registre sur la provocation et le crasseux. Carax a beau placer dès qu'il le peut une jolie fille dans le cadre, cela ne suffit pas à sauver la seconde moitié de son film de la lourdeur et de la longueur. La première moitié et la toute fin restent cependant appréciables.
Joon-ho Bong clos cette trilogie tokyoïte par une belle histoire poétique : Shaking Tokyo. L'auteur-réalisateur de The Host, et de Memories of Murder nous livre ici une courte romance atypique, reposante, et introspective. Pour ne rien gâcher, le directeur de la photographie a fait un très bon travail, et les belles images sont au rendez-vous. Pour un peu, le joli minois de Yû Aoi nous ferait oublier sa maigreur.

Courrez le(s) voir, vous n'avez plus d'excuse.

Related posts

Japan Expo

supermario et sa belette Vendredi 6, j'ai mis les pieds pour la première fois à la Japan Expo. Si on caricature un peu, la Japan Expo est un supermarché du manga. Les milliers de fans payent 12 euros leur ticket d'entrée pour avoir le droit de faire la queue (parfois pendant une heure) devant les stands des vendeurs. En marge de cet événement consumériste on trouve aussi quelques activités sur le thème du japon comme des démonstrations d'enfilage de kimono à l'ancienne, des initiations au dessin façon manga, du jeu de go, un concert de groupe rock japonais...
Le vrai aspect festif de la manifestation est apporté par le public des cosplayers. Ces derniers sont divisés en deux catégories parfaitement identifiables. D'un côté, les enfants et les adultes, qui ne se prennent pas au sérieux et déambulent dans les allées tout à fait décomplexés. De l'autre côté, les adolescents (du moins la plupart d'entre eux), dont les costumes mettent étrangement en valeur tous les troubles et complexes de cet âge ingrat.

Quoi qu'il en soit, je n'étais pas là bas pour les beaux yeux de quelques midinettes déguisées, mais pour me procurer le déjà célèbre Art Book de CaféSalé. 1,360 kg de bonheur pour les yeux, une manière bien agréable de compenser le manque de soleil de ce mois de juillet. L'expérience était vraiment sympathique, et la chasse aux dédicaces a fait oublier les 30 ou 40 minutes de queue au shop Ankama.
Quelques regrets néanmoins : avoir raté certaines personnes de cfsl ou d'ailleurs (David Calvo par exemple), et avoir manqué le speed painting des as de la palette graphique sur grand écran.

Un petit tour sur flickr pour les fans de déguisements et autres cosplay de folie :
http://www.flickr.com/photos/tags/japanexpo/

Related posts