Une petite photo du keyset de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M. Esthétique un peu rétro, mais surtout forme des touches très concave, accueillant les doigts de façon plutôt agréable. On regrettera surtout le coût exorbitant de ce jeu de touches pour équiper complètement un clavier de cette taille (5 kits pour un total de 253$).
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Touches KAT Milkshake sur clavier Vortex Tab90M
Juste pour le plaisir des yeux, le keyset KAT Milkshake de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M, et dessous, le même clavier avec les touches d'origine (spécifiques à la version ISO-FR).
Vortex Tab90M, premiers retours
Je vous passe les considérations de type "unboxing", le clavier est livré dans une boite en carton ce qui n'est pas une grosse surprise en soi, avec câble USB-A vers USB-C et un jeu de touches colorées. Ce qui impressionne au premier abord c'est le poids. Le Tab90M ISO-FR pèse 1404 grammes. Un kilo quatre cent grammes.
En comparaison, mon clavier mécanique Vortex ViBE ISO-FR avec ses pieds de sur-élévation pèse 808 grammes, et des claviers d'entrée de gamme grand public pèsent entre 400 et 500 grammes. Le Tab90M est aussi 5 bons centimètres plus court qu'un clavier grand public. Le châssis du Tab90M est sensiblement plus épais que celui du ViBE. Sans autre outil de mesure que mes yeux, je dirais qu'il est entre 1,5 et 2 fois plus épais, ce qui contribue à n'en pas douter au poids du clavier ainsi qu'à sa grande rigidité.
Le Tab90M est livré sans pied de sur-élévation, ce qui n'a pas manqué de me causer une certaine déception avant que je remarque que le châssis aluminium est usiné de façon à donner une légère inclinaison au clavier, exactement comme le font les petits pieds vissables sur le ViBE. L'absence de pieds pour sur-élever le Tab90M a un effet secondaire inattendu : posé sur un tapis de bureau le clavier repose alors sur toute sa surface ce qui lui donne une friction très importante avec le tapis. Ainsi il en devient très dur à faire glisser, en comparaison d'un clavier avec pieds, ou d'un clavier plus léger. C'est vraiment surprenant.
L'esthétique de la version ISO-FR peut aussi être une déception quand on a attendu ce modèle plus d'un an en regardant les photos de la version originale ANSI ou même des dérivés ISO-DE ou ISO-NOR. En effet les touches ne sont pas du tout similaires. Celles que l'on retrouve sur la version ISO-FR sont dans un profil DSA et dye sub en thème gris identique au Race 3, au lieu d'un profil VSA et d'un thème kaki double shot. Heureusement je savais à quoi m'attendre.
Pris cote à cote, le Tab90M a beaucoup moins de style ou de classe que le ViBE à mes yeux : il présente une rangée et une colonne de touches supplémentaires et l'écart entre chaque touche est plus étroit ce qui lui donne un aspect moins engageant (106 touches contre 80 pour le ViBE). Par contre le fait de disposer d'un pavé numérique qui n'assure pas en plus les fonctions de navigation (flèches, haut de page, bas de page, etc.) est un confort que je retrouve avec un immense plaisir.
L'utilisation du clavier est agréable, au moins autant que celle du ViBE, même si plus qu'à mon tour je cherche les flèches ou la touche Suppr sur le pavé numérique. Ce n'est qu'une question de temps avant que je reprenne mes marques. Chose assez déroutante : sur Mac OS la touche entrée du pavé numérique n'a pas fonctionné immédiatement alors qu'elle est fonctionnelle sur Windows et FreeBSD. J'ai du basculer le clavier en mode "Mac" (combinaison de touche Pn+z) puis rebasculer en mode "Windows" (Pn+a) et la touche entrée du pavé numérique s'est mise à fonctionner. Autant que je puisse dire cette manipulation n'est à faire qu'une fois.
À l'usage on découvre malgré tout un souci de conception assez problématique : l'absence totale de retour visuel lors de l'activation du verrouillage majuscule (caps lock) ou du verrouillage numérique (num lock). Sur 99,99% des claviers, presser ces touches va activer une diode lumineuse quelque part pour indiquer à l'utilisateur que le verrouillage souhaité est engagé. Ici non, enfin si, mais non. Pour le verrouillage numérique, ce n'est tout simplement pas prévu, la LED n'existe pas. Par contre pour le verrouillage majuscule la LED existe, mais elle est placée sous le switch de la touche et ce dernier n'est pas transparent ! Si bien qu'on peut apercevoir pour peu que le regard ait la bonne inclinaison par rapport aux touches, une très discrète émission lumineuse sortant de quelque part sous les entrailles de la touche Verr. Maj. Je vois deux solutions à ce problème, toutes deux hors de ma portée : tout démonter et dessouder le switch pour le remplacer par un modèle compatible retro-éclairage ou reprogrammer le firmware du clavier pour que le verrouillage majuscule utilise la LED juste à côté qui ne sert qu'à valider les étapes de programmation du clavier.
3 semaines avec le Vortex ViBE
Après avoir utilisé mon nouveau clavier mécanique Vortex ViBE pendant un peu plus de 3 semaines il est temps de faire un petit retour sur l'engin. J'utilise depuis plus de 20 ans des claviers Apple français dont la disposition des touches diffère un peu de celle d'un clavier PC.
Le passage de l'un à l'autre n'est donc pas immédiatement naturel, a fortiori quand on abuse comme moi des raccourcis clavier. La touche maîtresse sur Mac est ⌘, qui est "mappée" sur la touche Win dont la position est inversée avec la touche Alt entre les deux types de clavier. Je me retrouve donc assez régulièrement à tenter des raccourcis clavier "alt-truc" en voulant taper ⌘-truc alors qu'il faudrait que je tape Win-truc (qui sur un clavier Mac donnerait "alt-truc"). C'est très frustrant sur macOS où je passe le plus clair de mon temps, mais pas sur d'autres OS où la touche utilisée pour les raccourcis est ctrl.
Autre aspect un peu pénible : sur un clavier Apple, la touche ⌘ est en deux exemplaires, de part et d'autre de la barre espace. Sur les claviers PC la touche Win n'existe qu'à gauche. Et ça s'est compliqué car la réalisation de certains raccourcis juste avec la main droite n'est plus possible tout en étant parfois trop tendue pour la main gauche, ce qui impose de faire Win avec la main gauche et la lettre ad-hoc avec la main droite. Les utilisateurs PC de longue date n'ont pas forcément ce souci, au moins ils en ont l'habitude et leurs doigts ne cherchent pas un raccourci que jamais ils ne trouvèrent. Dans le même ordre d'idée, l'emplacement du signe moins sur un clavier PC est une calamité incroyable, très hors d'atteinte alors qu'il (me) sert littéralement tout le temps. Sur clavier Apple il est à la place du signe égal à gauche de la touche Retour Arrière ce qui le rends très facile d'accès sans traverser tout le clavier.
Je pourrai continuer un certain temps sur les différences entre clavier Apple et clavier PC. C'est totalement pertinent dans mon vécu quotidien avec le ViBE mais cela concerne sans doute assez peu de gens car j'imagine que la majorité des utilisateurs de ViBE utilisaient déjà un clavier PC auparavant.
L'accès aux touches de fonction en surcouche de la rangée numérique du haut du clavier n'est par contre pas un souci. J'utilise très peu les touches fonction et sur Mac je suis déjà habitué à devoir activer la touche Fn pour y accéder. Simplement ici la touche Fn n'est pas au même endroit que sur Mac.
L'accès aux flèches et autres touches de navigation se fait sur le pavé numérique, immédiatement car par défaut le pavé n'est pas en verrouillage numérique. Cela se fait très naturellement et sans regarder tant leur disposition est proche de ce que l'on trouve sur des claviers étendus classiques. C'est très agréable car ça tombe naturellement sous les doigts.
Ce fonctionnement que Vortex nomme "Tenkeyless mode" (en référence aux claviers TKL) neutralise malheureusement les touches moins, plus et entrée du pavé numérique : moins devient pause, plus et entrée ne font rien. C'est à mon avis un mauvais choix, j'aurais largement préféré que ces touches gardent leur fonction native.
Mais mon vrai souci avec le ViBE c'est l'accès aux chiffres du pavé numérique. Il se fait via le verrouillage numérique : sur Mac il faut presser Fn+Numlock alors que sur les autres OS il faut presser Numlock. Déjà c'est un problème si vous passez d'un OS à l'autre fréquemment, mais ce n'est pas tout. La course des touches est sensiblement plus longue que sur mes claviers Apple Alu, si bien qu'il m'arrive assez fréquemment (tapant trop vite) de rater l'activation soit de Fn soit de Numlock, quand je tape la combinaison de touches (sous réserve que j'ai pensé à le faire). Il y a bien une LED sur le clavier pour indiquer que le pavé numérique est activé, malheureusement elle se trouve sous la touche capslock. Cette touche est totalement masquée à ma vue par ma main gauche quand je suis en position de frappe. Si bien que pour valider le mode de fonctionnement du pavé numérique, je dois faire une pause dans ma frappe, décaler ma main gauche et alors seulement je sais si je vais taper des chiffres ou déplacer mon curseur avec l'autre main.
Cette partie de l'expérience utilisateur n'est pas du tout agréable et de dépit je me trouve parfois à taper des chiffres sur la rangée du haut ce qui est bien plus lent que sur le pavé numérique mais à l'avantage de ne pas envoyer mon point d'insertion de balader si je rate l'activation du verrouillage numérique. Par ailleurs mon utilisation des flèches est aussi très importante (rappel de commandes dans le terminal, sélection des messages dans le webmail du boulot, etc.). Donc impossible de laisser le pavé numérique en Numlock en permanence.
Pour moi c'est une régression sérieuse. Sur un clavier normal je vais pouvoir taper d'une seule traite des chiffres, lettres, positionner mon curseur ou rappeler une commande avec les flèches, etc. Sur le ViBE c'est un vrai saut d'obstacles. Il serait bien plus agréable avoir la LED sous la touche Numlock et que cette dernière soit utilisable directement sur Mac sans recours à la touche Fn. C'est pour moi un vrai problème de conception.
Bref, j'aime bien le ViBE mais j'ai sérieusement hâte d'avoir un Vortex Tab90M sur mon bureau.
Premiers pas sur un clavier mécanique moderne
Compte tenu que mes débuts avec l'informatique, ou tout au moins avec le matériel informatique, remontent à 1985, je ne peux pas réellement parler de premiers pas avec un clavier mécanique. Ici il s'agit par contre réellement de ma première expérience avec un équipement moderne : un clavier VortexGear ViBE en ISO-FR, doté de switches MX silent red. Une bestiole assez rare finalement puisqu'elle a été importée de Taïwan spécialement pour moi, en un seul exemplaire.
Tout d'abord il faut savoir que le monde des claviers mécaniques de bonne facture est riche et varié, plein de formes, de couleurs et de sons qui ont en général pour effet de créer l'addiction chez les gens qui s'y intéressent d'un peu trop prêt. Avant même d'en avoir touché un j'en voulais déjà deux. Mettre un pied dans cet univers c'est aussi découvrir l'attente et la frustration. Certaines pièces rares produites à la demande à l'issue de longues procédures d'achat groupé peuvent se faire attendre plus d'un an.
Moi j'ai presque de la chance, ayant fixé mon dévolu sur une marque puis sur un modèle, j'ai modestement attendu 5 mois. Les modèles ISO-FR étant particulièrement rares, il faut d'abord avoir la chance que le fabricant le propose, ensuite qu'il constitue des stocks, pour finir qu'il daigne vendre et expédier ces stocks.
Je remercie d'ailleurs énormément l'importateur/revendeur français sans qui je n'aurais sans doute jamais pu acheter mon clavier : Gamers Industry.
Un clavier mécanique de bonne facture, correctement construit, avec des matériaux qui tiennent la route, c'est une expérience unique. Tout ou presque peut se choisir pourvu qu'on y mette les moyens : matière, couleurs, typo des touches, profil, switches (linéaires ou pas, silencieux ou pas, durs ou tendres), nombre et disposition des touches, avec ou sans fil, boîtier en plastic, bois ou métal, programmable ou pas, etc.
Celui que j'ai acheté ne démérite pas. Je l'ai choisi sur la base de son look et de la promesse d'une ergonomie originale mais aussi parce qu'il était disponible dans les options que je souhaitais : disposition des touches ISO-FR, avec fil, boîtier métal, switches silencieux. Ce n'est pas un clavier haut de gamme, mais il coûte déjà autour de 155€.
Je me suis imprégné de culture "méca" pendant plus de 6 mois, j'ai beaucoup lu pour prendre la mesure de la chose, connaître les termes et les techno, savoir ce qui est possible et ce qui ne l'est pas et à quel prix. Et c'est finalement une fois que j'ai l'objet sur le bureau, que je m'en sers, que je me confronte à ses qualités et à ses limites que je vis enfin les choses pour de vrai loin du tumulte des forums d'aficionados et des vidéo d'unboxing.
L'expérience en elle même est dure à raconter. Je suis ravi de mon achat, la bête est compacte, trapue, lourde et sa construction lui donne une belle sonorité. Il était primordial pour moi que le clavier soit silencieux. Il l'est absolument comparé à un méca quelconque, mais il reste plus sonore que mon clavier Apple alu. La frappe est très douce grâce à ses switches silent red mais l'ergonomie me comble un peu moins que l'esthétique. Ce n'est pas étonnant : il faudra quelques semaines ou mois d'utilisation avant d'habituer mes doigts à une disposition sur plusieurs couches. Comme je l'avais mesuré, je fais une utilisation non négligeable des flèches de navigation et du pavé numérique. Ici les deux sont sur les mêmes touches physiques et on passe de l'un à l'autre via l'activation d'une couche logique : la touche numlock transforme le pavé numérique en pavé de navigation avec flèches, page-up etc. Pour compliquer les choses sur MacOS c'est Fn-Numlock au lieu de seulement NumLock.
Si le look général du clavier est extrêmement satisfaisant, dans le détail la réalisation pêche parfois. Au nombre des défauts je mentionnerai particulièrement la touche "entrée" du pavé numérique qui était installée à l'envers et dont un des stabilisateurs est grippé. Si bien que si la touche est convenablement enfoncée sur le switch et ses deux stabilisateurs, alors quand on la presse elle reste coincée en position basse. Il suffit de démonter la touche et de la remonter en douceur pour ne pas enfoncer le stabilisateur récalcitrant et tout fonctionne bien. Il aura besoin d'un coup de lubrifiant probablement. Les légendes de certaines touches aussi sont mal alignées, comme la touche 5 du pavé numérique qui est légèrement décentrée. Le signe € ajouté un peu "à l'arrache" sur la touche E n'est pas du tout plaisant à l'œil non plus.
Autre défaut significatif : le clavier probablement fabriqué assez récemment est pourtant livré avec un firmware très ancien qui ne fonctionne pas bien. Il faut donc le mettre à jour dans sa dernière version datant elle-même de plus d'un an. Une fois mis à jour le clavier fonctionne parfaitement.
Moyennant quelques réglages côté système, je suis parvenu à le faire fonctionner à 100% sur OSX et sur FreeBSD, le fonctionnent complet sur Windows 10 étant lui immédiat. Il me reste encore des tonnes de choses à découvrir puisque le ViBE dispose de 4 couches dont 3 sont programmables. C'est à dire qu'il est possible de créer 3 personnalisations complètes du clavier, chacune étant activable par une combinaison de touches et repérée par une led de couleur différente sous la barre espace.
J'ai déjà hâte d'acheter le prochain, sans doute un Vortex Tab 90M dès qu'il sera disponible en ISO-FR, ou un Planck EZ, ou les deux... :)
Cartographie de l’utilisation d’un clavier
Il y a quelques temps je me suis mis en tête d'investir dans des claviers mécaniques de bonne facture. L'exercice va se solder notamment par l'achat d'un Vortex ViBE sur lequel il manque pas mal de touches par rapport à un clavier étendu grand public.
J'ai donc voulu faire un état des lieux de mon utilisation actuelle du clavier étendu dans mes activités privées et professionnelles, raison pour laquelle j'ai investi dans un enregistreur de frappes clavier.
Après environ 3,5 jours d'utilisation de ce keylogger j'ai obtenu un fichier de ~55000 "touches pressées".
J'ai plusieurs options pour exploiter ce fichier : un compte-rendu statistique en chiffres et graphiques ou une cartographie visuelle (heatmap). J'ai choisi la cartographie dans un premier temps pour sa lisibilité immédiate. C'est par contre une option complexe à mettre en œuvre. Il existe différentes pistes pour réaliser une heatmap de clavier sur la base d'un texte fourni par l'utilisateur, mais toutes celles que j'ai trouvées utilisent un clavier réduit et ne proposent pas la disposition AZERTY.
La seule piste viable était donc de trouver une solution libre et ouverte, dans un langage que je comprenne a minima, de sorte que je puisse modifier le programme pour l'adapter à un clavier étendu en français.
J'ai jeté mon dévolu sur Tapmap, petit programme codé en Python 3. La première étape a été de valider que le programme fonctionne sur mon PC sous FreeBSD, après une installation via pip install --user
pour épargner mon système. Le test avec un jeu de données bidons ayant été concluant, le plus gros du travail restait à faire. Avant d'attaquer la modification du code de l'application pour étendre la liste des caractères pris en charge j'ai remplacé le fichier keyboard.png représentant un clavier qwerty court par un clavier azerty étendu. Par chance le clavier initial est de marque Apple, ci-bien qu'il est exactement superposable à une image de mon propre clavier. Cela évite d'avoir à refaire toute la correspondance entre un caractère et ses coordonnées physiques sur l'image du clavier. Attention, l'image du clavier doit être en PNG avec une couche alpha, sinon le logiciel ne pourra pas lui superposer la heatmap.
À partir de là il reste le plus dur : faire correspondre chaque caractère enregistré par le keylogger à une zone de pixel sur l'image du clavier. Le programme tapmap est très simple : pour chaque caractère présent dans le fichier en entrée, il cherche une correspondance dans un tableau de coordonnées. Cela impose que chaque caractère qu'on veut représenter soit décrit de manière unique dans la table de correspondance, et que chaque touche qu'on souhaite représenter soit codée par un caractère unique.
De ce constat découlent deux problèmes : le 1 en haut à gauche du clavier doit être traité différemment du 1 du pavé numérique, les codes multi-caractères enregistrés par le keylogger doivent être convertis en caractères uniques. Par exemple quand le keylogger enregistre [1N]
il indique que le 1 du pavé numérique a été tapé, quand il enregistre [Sh]1
il indique que la touche majuscule a été pressée pour taper le chiffre 1 en haut à gauche du clavier. Dans le même esprit [Alt][Sh]°
représente le caractère ] obtenu par pression sur les touches alt-maj-)
du clavier.
Pour palier ces deux problèmes d'un seul coup j'ai converti l'ensemble des codes spécifiques en caractères spéciaux (des lettres grecques en majorité). Ainsi le 1 du pavé numérique ([1N]
) devient ρ
, le 0 ([0N]
) devient π
, etc. Via un script shell (juste une grosse commande sed) je transforme le fichier du keylogger en fichier utilisable par tapmap où chaque caractère représente de manière univoque une touche du clavier.
Par de nombreux tests successifs la table de correspondance entre caractères et emplacements sur l'image est complétée avec les spécificités du clavier Apple français, et les touches supplémentaires du clavier étendu. Au final, j'obtiens ces résultats comme synthèse de mes ~55K touches enregistrées :
En fonction du choix de gradient de couleurs la lisibilité est très variable, le second rendu permet par exemple de distinguer bien plus de nuances que les deux autres puisqu'on y aperçoit même les frappes sur le pavé numérique.
En supprimant du fichier source tous les caractères qui ne représentent pas des chiffres il devient possible de comparer l'utilisation du pavé numérique avec l'utilisation des chiffres du haut du clavier :
Dans mon cas le petit doigt de la main gauche appuie sur "maj" et l'index et le majeur atteignent les chiffres de 1 à 5, alors que la main droite se reporte spontanément sur le pavé numérique, que j'utilise aussi systématiquement pour poser des calculs ou taper des adresses IP.
Short review of the KeyGrabber USB keylogger
Few days ago I've bought a USB keylogger to use on my own computers (explanation in french here). Since then, and as I'm sitting in front of a computer more than 12 hours a day, I've got plenty of time to test it.
The exact model I've tested is the KeyGrabber USB MPC 8GB. I've had to choose the MPC model because both my current keyboards are Apple's Aluminum keyboards. They act as USB hubs, hence requiring some sort of filtering so that the keylogger won't try and log everything passing through the hub (mouse, usb headset, whatever…) and will get only what you type.
My setup is close to factory settings: I've just set LogSpecialKeys to "full" instead of "medium" and added a French layout to the keylogger, so that typing "a" will record "a", and not "q".
First of all, using the device on a Mac with a French Apple keyboard is a little bit frustrating: the French layout is for a PC keyboard, so typing alt-shift-( to get a [ will log [Alt][Sh][Up]. "[Up]"? Seriously? The only Macintosh layout available is for a US keyboard, so it's unusable here.
The KeyGrabber has a nice feature, especially on it's MPC version, that allows the user to transform the device into a USB thumbdrive with a key combination. By default if you press k-b-s the USB key is activated and mounts on your system desktop. The MPC version allows you to continue using your keyboard without having to plug it on another USB port after activation of the thumbdrive mode, which is great. You can then retrieve the log file, edit the config file, etc.
Going back to regular mode requires that you unplug and plug back the KeyGrabber.
Applying the "kbs" key combo needs some patience: press all three keys for about 5 seconds, wait about 15-20 seconds more, and the thumbdrive could show up. If it does not, try again. I've not tested it on Windows, but I'm not very optimistic, see below.
I'm using a quite special physical and logical setup on my home workstation. Basically, it's an ESXi hypervisor hosting a bunch of virtual machines. Two of these VM are extensively using PCI passthrough: dedicated GPU, audio controller, USB host controller. Different USB controllers are plugged to a USB switch, so I can share my mouse, keyboard, yubikey, USB headset, etc. between different VMs. Then, the KeyGrabber being plugged between the keyboard and the USB switch, it's shared between VMs too.
Unfortunately, for an unidentified reason, the Windows 10 VM will completely loose it's USB controller few seconds after I've switched USB devices from OSX to Windows. So for now on, I have to unplug the keylogger when I want to use the Windows VM, and that's a bummer. Being able to use a single device on my many systems was one of the reasons I've opted for a physical keylogger, instead of a piece of software.
Worse: rebooting the VM will not restore access to the USB controller, I have to reboot the ESXi. A real pain.
But in the end, it's the log file that matters, right? Well, it's a bit difficult here too, I'm afraid. I've contacted the support at Keelog, because way too often what I see in the log file does not match what I type. I'm not a fast typist, say about 50 to 55 words per minute. But it looks like it's too fast for the KeyGrabber which will happily drop letters, up to 4 letters in a 6 letters word (typed "jambon", logged "jb").
Here is a made-up phrase I've typed as a test:
c'est assez marrant parce qu'il ne me faut pas de modèle pour taper
And here is the result as logged by the device:
cesae assez ma[Alt][Ent][Alt]
rrant parc qu'l ne e faut pa de modèl pour taper
This can't be good. May be it's a matter of settings, some are not clearly described in the documentation, so I'm waiting for the vendor support to reply.
Overall, I'm not thrilled by this device. It's a 75€ gadget that won't work properly out of the box, and will crash my Win 10 system (and probably a part of the underlying ESXi). I'll update this post if the support helps me to achieve proper key logging.