BÉPO or not BÉPO…

BÉPO ?

Une fois de plus je vais parler clavier. Si vous atterrissez ici c'est sans aucun doute que vous en manipulez un de temps en temps. Il est probable que vous utilisez un clavier "AZERTY". Il existe plusieurs dispositions "AZERTY" différentes (française et belge, notamment). Pour bien faire la distinction il est donc préférable de faire référence au format ISO-FR pour un clavier normal français : lettres dans l'ordre azertyuiop, touche entrée en L inversé, etc. Les dispositions de référence sont listées et expliquées ici.

Bref, votre clavier est probablement dans une disposition commerciale très classique et répandue. Pour la plupart, ces dispositions sont aussi assez anciennes (fin 19ème siècle pour l'AZERTY). Elles ne sont pas toujours très adaptées à la langue pour laquelle elles ont été conçues. Depuis longtemps, des dispositions alternatives existent, avec pour ambitions de simplifier ou accélérer la saisie, de diminuer la fatigue des mains, etc. On peut citer par exemple la disposition Dvorak (1930), le "nouvel AZERTY" publié dans la norme AFNOR NF Z71-300 en 2019, ou encore le BÉPO dont une variante est intégrée à la même norme AFNOR et dont il va être question ici.

En attendant de voir si le nouvel AZERTY parvient à percer un jour, l'alternative BÉPO offre une belle ergonomie et a le mérite d'être presque trouvable dans le commerce pour qui sait chercher. Par ailleurs la couche logicielle existe pour la majorité des systèmes d'exploitations (Windows, macOS, Linux et BSD*).

Menu de choix de la disposition du clavier sous macOS après installation de la disposition BÉPO

Menu de choix de la disposition du clavier sous macOS après installation de la disposition BÉPO


Passant des journées entières devant mon clavier tout en n'ayant pas nécessairement une vitesse de frappe astronomique, il m'a semblé intéressant de tester la disposition BÉPO en vrai dans mon quotidien. Cela passera bien évidemment par une phase d'apprentissage et d'entraînement assez longue (les gens parlent de plusieurs mois avec un entraînement quotidien).

Le clavier

J'aurai pu apprendre à moindre frais sur mon clavier actuel : c'est en effet la partie logicielle installée sur l'ordinateur qui converti le signal envoyé par le clavier en lettre à l'écran, la légende de la touche en plastic n'a aucune importance. Donc en activant la disposition BÉPO sur mon système je peux apprendre à taper en BÉPO à condition de ne pas me fier aux légendes imprimées sur les touches. Je voulais plus que ça, j'ai donc investi dans un clavier que je vais dédier à cet usage, l'occasion aussi pour moi de tester un autre format de clavier (75%) et des interrupteurs (switches) tactiles, là où mes claviers actuels ont des switches linéaires. Bref, une expérience à 360° comme disent les gens 2.0.

switches rouge (linéaire), bleu (clicky) et marron (tactile) sous les touches d'un clavier Keychron. Photo © Keychron

switches sous les touches d'un clavier. © Keychron

Mon clavier BÉPO est construit sur une base de Keychron K2 Pro ISO-FR. Ce modèle dispose de switches de touches interchangeables sans soudure, ce qui m'a permis de remplacer ceux d'origine (très bruyants) par un modèle assez silencieux (Gazzew Boba U4). Il est aussi programmable (logiciel VIA), ce qui a une certaine importance puisque j'ai du modifier l'emplacement de quelques touches.
Le kit de touches (les bidules en plastic qui sont fixés sur les switches et sur lesquels on appuie pour taper du texte), est issu d'un "group buy", une procédure de fabrication par achat groupé. Il s'agit de la variante Bépoléon du KAT Napoleonic.

Photo du clavier Keychron K2 Pro avec le jeu de touche KAT Napoleonic en variante Bépoléon

Enseignements en vrac

La vie serait trop simple si elle n'avait pas son lot d'imprévus et de surprises et avant même d'avoir tapé mon premier email sur ce nouveau clavier j'ai essuyé quelques plâtres (dont un seul est lié à BÉPO) !

Silence relatif

Habitué aux switches linéaires "MX silent red" d'usine j'avais une certaine idée de ce que peut être le silence d'un clavier mécanique non personnalisé (quelque chose d'extrêmement relatif). Mais à force de lire sur les forums spécialisés que les MX sont dépassés, qu'il existe des switches bien meilleurs, plus innovants, plus silencieux, etc. On finit par y croire. C'est ainsi que je me suis penché sur la question : comment trouver des switches tactiles ET très silencieux qui ne coûtent pas un bras ? J'ai choisi les Gazzew Boba U4 qui ont fort bonne réputation. Je dois avouer que j'étais loin d'imaginer le résultat : finalement, en terme de silence ces switches semblent faire à peine mieux sur le Keychron que les MX silent red sur mes Vortex Tab90M. Par contre (et là aussi c'est une découverte pour moi), le Keychron avec les Gazzew Boba U4 est incroyablement plus silencieux que le Keychron avec les switches d'origine. Et pris sous cet angle, je comprends mieux que les Gazzew reçoivent autant de louanges.

Remplacement des switches

Le démontage des switches quant à lui a été assez douloureux. Une moitié environ a pu être extraite rapidement et sans effort avec l'outil fourni. L'autre moitié par contre a été très pénible à extraire, m'occasionnant de vives douleurs dans les extrémités des doigts à cause de l'ergonomie très frustre de l'extracteur métallique.

Interférences radio

Le K2 Pro peut fonctionner en filaire (USB-C) ou en Bluetooth. Après une charge partielle de la batterie j'ai testé la connexion Bluetooth du clavier. L'appairage se fait très simplement et rapidement sur macOS mais presque immédiatement j'ai entendu dans mes enceintes un vrombissement électronique caractéristique d'une interférence radio. Après différents tests j'ai pu déterminer que c'est la proximité de mon Mac Mini avec une de mes enceintes qui cause cette interférence désagréable quand le clavier est connecté en Bluetooth. Heureusement ce n'est pas le clavier.

Disposition et modification des touches

La connexion du clavier au logiciel VIA (en ligne dans un navigateur) n'est pas évidente pour le K2 Pro, il faut ruser un peu mais tout est expliqué sur le site de Keychron. Une fois qu'on a fait les bonnes manipulations c'est un jeu d'enfant de bricoler l'affectation des touches, de créer des macros, de personnaliser le rétroéclairage (je l'ai éteint), etc. Je ne pensais pas avoir besoin de personnaliser immédiatement la configuration du clavier, mais j'ai découvert en installant les touches KAT Napoléonic que Keychron a pris l'initiative déplorable de ne pas mettre les touches home/page up/page down/end dans l'ordre canonique dans la colonne tout à droite du clavier. Ils ont choisi l'ordre page up/page down/home/end si bien que sur un kit de touches alternatif comme le KAT Napoleonic, je n'avais pas les bonnes touches au bon endroit (les touches ont un profil qui dépend de leur emplacement sur le clavier, une touche qui n'est pas placée sur la bonne ligne n'aura pas la même forme que ses voisines). En réaffectant la touche home là où Keychron avait placé page up, page up à la place de page down et page down là ou se trouvait home, l'ordre était rétabli et j'ai pu placer les bonnes touches aux bons emplacements dans le respect de leur profil respectif.

Impact de BÉPO sur les Yubikeys et autres périphériques de type clavier

Jouer avec la disposition de clavier dans le système de son ordinateur peut occasionner quelques surprises. Une chose qui m'avait totalement échappé c'est la question des clés d'authentification comme les Yubikeys. J'en utilise de nombreuses, aussi bien à titre personnel que professionnel, en majorité pour du mot de passe statique (la clé tape à ma place un mot de passe fixe qui est enregistré dedans) et comme second facteur d'authentification avec l'OTP Yubico (la clé tape un mot de passe différent à chaque fois, vérifiable grâce à des éléments cryptographiques). Dans les deux cas, la clé se comporte exactement comme un clavier : elle envoie au système un code pour chaque caractère que l'on peut schématiser par l'exemple "2ème touche de la 3ème ligne". Cet exemple sur un clavier américain donnerait le caractère q, sur un clavier français le caractère a et sur un clavier BÉPO le caractère b. Yubico a bien fait les choses, et dans la majorité des cas, avec les réglages normaux, la clé envoie des suites de codes qui ont la particularité de correspondre au même caractère sur les claviers américains et européens standards. Ce n'est pas magique, ils ont simplement limité leur liste de caractères utilisables à la liste des caractères que ces différents claviers ont en commun (par exemple la lettre c qui est au même endroit partout). Ainsi, quand votre système est réglé pour un clavier anglais et que vous actionnez votre Yubikey pour entrer un OTP Yubico ou un mot de passe statique il y a toutes les chances pour que cela donne le même résultat que si vous réglez votre système pour un clavier français. Malheureusement la disposition BÉPO est tellement différente qu'elle n'a aucun caractère placé au même endroit que les autres dispositions, à part les chiffres. L'OTP Yubico ne peut donc nativement pas fonctionner sur un système réglé en BÉPO. Yubico indique qu'il est recommandé de basculer son système en disposition de clavier US avant de déclencher l'OTP ou le mot de passe statique puis de revenir à sa disposition habituelle. Cela fonctionne, bien sûr, mais peut être assez pénible. L'alternative est de forcer la configuration de la clé pour qu'elle convertisse ce qu'elle envoie pour que les codes correspondent à une disposition spécifique. Cela fonctionne avec BÉPO mais impose une limitation importante : la clé ne fonctionnera plus correctement si le système est réglé dans une autre disposition de clavier, donc l'utilisation de la même clé sur un ordinateur ou un smartphone qui n'est pas le mien ne serait plus possible à moins que la disposition BÉPO ne soit disponible et active sur l'appareil.

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De la qualité de l’air

Capteur de CO₂ Aranet4 vu de faceLa pandémie de COVID-19 a mis en lumière de nombreux éléments de notre quotidien auxquels nous n'étions pas habitués à prêter attention : l'impact des différents gestes "barrière" sur la transmission, mais aussi le traitement que l'on applique (ou pas) à notre air intérieur.
En raison de l'activité humaine, la quantité de CO₂ dans l'air dans une concentration urbaine de bonne taille se situe autour de 400 à 450 ppm. En milieu clos la concentration mesurée va dépendre de l'activité, du nombre de personnes et de la qualité de l'aération. Si on exclut les cas où le CO₂ est produit par les plantes et des activités artificielles (gazinière par exemple) alors le CO₂ que vous mesurez dans une pièce peut être corrélé à la quantité d'air sortant des poumons des mammifères présents et passés dans la pièce.
Pour faire simple, une valeur haute montre un déficit d'aération et donc votre risque de contamination peut augmenter et vos capacités cognitives baissent.
"Pour la science" et parce que je suis un irrécupérable geek, j'ai décidé de tester trois capteurs permettant la mesure en continu du taux de CO₂ dans l'air ambiant. J'ai choisi trois appareils tout-faits donc utilisables par le grand public presque sans aucune connaissance technique.

Caractéristiques générales

Aranet4 Home Mini Carbon Dioxide Monitor SCD4x CO₂ Gadget
affichage écran e-ink écran à crystaux liquides 1 LED
historique 7 jours sans 8192 mesures
interface utilisateur app iOS et Android bouton unique app iOS et Android
données CO2, température, humidité, pression atmosphérique CO2 CO2
alerte son et visuel son et visuel visuel (LED rouge)
accès distant Bluetooth sans Bluetooth
source d'energie 2 piles AA batterie interne port USB
autonomie quelques mois à plusieurs années 7 heures sans
prix 261,60 € 64,90 € 71,92 €

(les prix s'entendent TTC et frais de port inclus)

Bilan des expérimentations

J'ai utilisé ces capteurs en conditions réelles : maison, travail, transport, cinéma, etc. Ils utilisent tous trois la technologie NDIR (non-dispersive infra-red) aussi je m'attendais à ce qu'ils fournissent tous des mesures similaires. Ce n'est pas le cas, mais finalement ce n'est pas forcément ce qui retient l'attention à la fin de la journée.

Mesures

Sur la qualité des mesures, les capteurs Aranet4 Home et SCD4x CO₂ Gadget (Sensirion) sont ceux qui donnent les meilleurs résultats : ils sont très proches l'un de l'autre avec un écart qui dépasse très rarement les 50 ppm. En comparaison le Mini Carbon Dioxide Monitor (MCDM) sous-évalue la concentration de CO₂ de 160 à 200 ppm.
Le gagnant de cette catégorie est le modèle Aranet4 qui propose en plus du CO₂ une mesure de la température, de l'humidité et de la pression.

Ergonomie

Capteur de CO₂ avec son mousquetonL'ergonomie se mesure à l'aune des usages de chacun. J'attache pour ma part une grande importance à la qualité des interactions avec les appareils et je n'aime pas la friction dans l'usage quotidien. Pour moi, c'est à nouveau l'Aranet4 qui remporte la palme avec son écran e-ink qui reste lisible tout le temps sans drainer les piles. Une fois paramétré via une application smartphone assez bien faite, plus besoin d'y revenir. C'est agréable.
Il tient aussi tout seul quand on le pose, ce qui n'est pas le cas du MCDM. Ce dernier n'est pas conçu pour être posé à la verticale. On peut le coucher mais cela bloque une partie de la circulation de l'air dans le capteur. L'ergonomie du MCDM est d'ailleurs une catastrophe avec un unique bouton pour tout faire : allumer, éteindre, sortir de veille, calibrer, activer ou désactiver les alertes sonores. Son maniement est pénible et déstabilise certains utilisateurs. Pour les fans de mobilité par contre, le MCDM est sans doute plus ergonomique puisque qu'il est conçu pour être accroché à la ceinture, à un sac, via un mousqueton métallique lourd et robuste.

Autonomie

Bien que clairement conçu pour la mobilité le MCDM pêche par une autonomie catastrophique, tout juste 7 heures. Si vous l'emmenez au travail le matin, il sera vide avant la fin de votre journée et devra être rechargé (câble USB-A vers USB-C fourni). En cause une batterie de taille modeste, le rafraîchissement très rapide des mesures et un écran LCD.
Le modèle Aranet4 dispose quant à lui d'une autonomie record avec juste 2 piles AA. L'écran e-ink y est pour beaucoup mais il ne faut pas oublier que la transmission des données se fait en Bluetooth ce qui est aussi consommateur. L'Aranet4 permet par contre de régler la fréquence de rafraîchissement des mesures ce qui a un effet important sur l'autonomie.
Le SCD4x CO₂ Gadget n'a pas de source d'énergie propre, il doit être branché sur un port USB-A pour être alimenté.
La palme revient évidemment à l'Aranet4 une fois de plus.

SCD4x CO₂ Gadget de sensirion avec sa boîte verte

Gestion des données

L'Aranet4 et le SCD4x CO₂ Gadget peuvent tous les deux stocker des données de mesure pendant un certain temps. L'Aranet4 annonce une rétention de 7 jours, le SCD4x CO₂ Gadget annonce un nombre de points de mesure (l'intervalle de temps entre deux mesures est réglable dans l'application). Les deux disposent d'une application de smartphone pour récupérer les données de l'historique. L'une comme l'autre permettent d'exporter les données, ce qui est sympa si vous souhaitez conserver un historique sur le long terme. Attention cependant, si le SCD4x CO₂ Gadget n'est plus alimenté il oubliera les données enregistrées. L'Aranet4 obtient à nouveau la première place, talonné de près par le SCD4x CO₂ Gadget, largement devant le MCDM qui ne gère aucun historique des mesures.

App et divers

L'Aranet4 et le SCD4x CO₂ Gadget sont tous les deux dépendants d'une application plutôt bien faite dans les deux cas. Ces applications permettent différents réglages sur les appareils ainsi que l'affichage et l'export des données enregistrées sur les appareils. L'Aranet4 et son application sont aussi sécurisés : il faut en effet explicitement apparier la sonde avec l'application au moyen d'un code (manipulation classique avec les appareils bluetooth). L'application permet en plus de mettre à jour le firmware de la sonde. Côté SCD4x par contre, pas de manipulation d'appariement. C'est un peu moyen en termes de sécurité. L'application vérifie aussi la version du firmware de la sonde mais je ne sais pas si elle propose un mécanisme pour pousser une mise à jour le cas échéant.

Podium

Pour moi, la première place revient à l'Aranet4 qui, en dépit d'un prix très élevé, apporte une véritable solution clé en main, complète, fiable et, autant que je puisse en juger, durable.
La seconde place revient au SCD4x CO₂ Gadget. Il est d'une grande simplicité, il est petit et performant ce qui le rend attractif malgré sa dépendance à une source de courant extérieure. Son application est bien faite et j'aime le sens du détail avec le quel tout est pensé (on peut régler l'intensité de la LED).
Bon dernier le Mini Carbon Dioxide Monitor, avec une batterie fixe dont l'autonomie est en contradiction totale avec son ambition de mobilité et qui a un impact très négatif sur la durée de vie probable du produit. Une qualité de mesure légèrement inférieure aux deux autres et une ergonomie affreuse viennent encore noircir le tableau. Mais c'est aussi un modèle très abordable compte tenu du fait qu'il utilise la technologie NDIR.
Je pense qu'il est important de souligner que bon nombre de capteurs de CO₂ vendus sur des sites comme Amazon sont basés sur des technologies très inférieures en termes de qualité et de performance. Certains sont aussi vendus avec la mention NDIR alors qu'ils n'utilisent pas cette technologie. Les trois capteurs que j'ai testés sont parmi les meilleurs dans l'offre grand public.

Si l'argent n'est pas un problème ou si vous avez absolument besoin d'un capteur autonome, lisible par tous, à poser dans un coin et à oublier, achetez un Aranet4.
Si vous voulez seulement un point de mesure fixe sans trop dépenser et que lire les mesures sur une app vous convient, achetez le SCD4x CO₂ Gadget de Sensirion.
Si vous avez besoin, quelques heures dans la journée, d'un capteur qui vous accompagne et qui soit capable de vous alerter très rapidement en cas de dépassement du seuil de CO₂ alors le format "accrochable" et la fréquence élevée de rafraîchissement du Mini Carbon Dioxide Monitor en font l'outil idéal.

photo du gadget de Sensirion branché sur un hub USB et de l'interface d'accueil de l'application de pilotage MyAmbience

SCD4x CO₂ Gadget branché sur un hub USB, écran d'un système sous macOS faisant tourner l'app iOS MyAmbience de Sensirion

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Touches MT3 Extended 2048 sur clavier Vortex Tab90M

Une petite photo du keyset de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M. Esthétique un peu rétro, mais surtout forme des touches très concave, accueillant les doigts de façon plutôt agréable. On regrettera surtout le coût exorbitant de ce jeu de touches pour équiper complètement un clavier de cette taille (5 kits pour un total de 253$).

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Touches KAT Milkshake sur clavier Vortex Tab90M

Juste pour le plaisir des yeux, le keyset KAT Milkshake de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M, et dessous, le même clavier avec les touches d'origine (spécifiques à la version ISO-FR).
KAT Milkshake vs. DSA

KAT Milkshake vs. DSA

KAT Milkshake vs. DSA

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Vortex Tab90M, premiers retours

ViBE et Tab90M

ViBE et Tab90M

Depuis plus d'un an j'attends la disponibilité du clavier mécanique Vortex Tab90M en déclinaison ISO-FR. Il est disponible depuis quelques jours et j'ai pu avoir l'opportunité de passer ma commande avant même que l'engin apparaisse sur le site marchand du revendeur français. Résultat j'ai acheté les deux exemplaires en switches Silent Red.

Je vous passe les considérations de type "unboxing", le clavier est livré dans une boite en carton ce qui n'est pas une grosse surprise en soi, avec câble USB-A vers USB-C et un jeu de touches colorées. Ce qui impressionne au premier abord c'est le poids. Le Tab90M ISO-FR pèse 1404 grammes. Un kilo quatre cent grammes.
Touches de couleurs Tab90MEn comparaison, mon clavier mécanique Vortex ViBE ISO-FR avec ses pieds de sur-élévation pèse 808 grammes, et des claviers d'entrée de gamme grand public pèsent entre 400 et 500 grammes. Le Tab90M est aussi 5 bons centimètres plus court qu'un clavier grand public. Le châssis du Tab90M est sensiblement plus épais que celui du ViBE. Sans autre outil de mesure que mes yeux, je dirais qu'il est entre 1,5 et 2 fois plus épais, ce qui contribue à n'en pas douter au poids du clavier ainsi qu'à sa grande rigidité.
Différence d'épaisseur entre ViBE et Tab90M
Châssis de profilLe Tab90M est livré sans pied de sur-élévation, ce qui n'a pas manqué de me causer une certaine déception avant que je remarque que le châssis aluminium est usiné de façon à donner une légère inclinaison au clavier, exactement comme le font les petits pieds vissables sur le ViBE. L'absence de pieds pour sur-élever le Tab90M a un effet secondaire inattendu : posé sur un tapis de bureau le clavier repose alors sur toute sa surface ce qui lui donne une friction très importante avec le tapis. Ainsi il en devient très dur à faire glisser, en comparaison d'un clavier avec pieds, ou d'un clavier plus léger. C'est vraiment surprenant.

L'esthétique de la version ISO-FR peut aussi être une déception quand on a attendu ce modèle plus d'un an en regardant les photos de la version originale ANSI ou même des dérivés ISO-DE ou ISO-NOR. En effet les touches ne sont pas du tout similaires. Celles que l'on retrouve sur la version ISO-FR sont dans un profil DSA et dye sub en thème gris identique au Race 3, au lieu d'un profil VSA et d'un thème kaki double shot. Heureusement je savais à quoi m'attendre.

Pris cote à cote, le Tab90M a beaucoup moins de style ou de classe que le ViBE à mes yeux : il présente une rangée et une colonne de touches supplémentaires et l'écart entre chaque touche est plus étroit ce qui lui donne un aspect moins engageant (106 touches contre 80 pour le ViBE). Par contre le fait de disposer d'un pavé numérique qui n'assure pas en plus les fonctions de navigation (flèches, haut de page, bas de page, etc.) est un confort que je retrouve avec un immense plaisir.

L'utilisation du clavier est agréable, au moins autant que celle du ViBE, même si plus qu'à mon tour je cherche les flèches ou la touche Suppr sur le pavé numérique. Ce n'est qu'une question de temps avant que je reprenne mes marques. Chose assez déroutante : sur Mac OS la touche entrée du pavé numérique n'a pas fonctionné immédiatement alors qu'elle est fonctionnelle sur Windows et FreeBSD. J'ai du basculer le clavier en mode "Mac" (combinaison de touche Pn+z) puis rebasculer en mode "Windows" (Pn+a) et la touche entrée du pavé numérique s'est mise à fonctionner. Autant que je puisse dire cette manipulation n'est à faire qu'une fois.
to LED or not to LEDÀ l'usage on découvre malgré tout un souci de conception assez problématique : l'absence totale de retour visuel lors de l'activation du verrouillage majuscule (caps lock) ou du verrouillage numérique (num lock). Sur 99,99% des claviers, presser ces touches va activer une diode lumineuse quelque part pour indiquer à l'utilisateur que le verrouillage souhaité est engagé. Ici non, enfin si, mais non. Pour le verrouillage numérique, ce n'est tout simplement pas prévu, la LED n'existe pas. Par contre pour le verrouillage majuscule la LED existe, mais elle est placée sous le switch de la touche et ce dernier n'est pas transparent ! Si bien qu'on peut apercevoir pour peu que le regard ait la bonne inclinaison par rapport aux touches, une très discrète émission lumineuse sortant de quelque part sous les entrailles de la touche Verr. Maj. Je vois deux solutions à ce problème, toutes deux hors de ma portée : tout démonter et dessouder le switch pour le remplacer par un modèle compatible retro-éclairage ou reprogrammer le firmware du clavier pour que le verrouillage majuscule utilise la LED juste à côté qui ne sert qu'à valider les étapes de programmation du clavier.

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3 semaines avec le Vortex ViBE

Après avoir utilisé mon nouveau clavier mécanique Vortex ViBE pendant un peu plus de 3 semaines il est temps de faire un petit retour sur l'engin. J'utilise depuis plus de 20 ans des claviers Apple français dont la disposition des touches diffère un peu de celle d'un clavier PC.
Le passage de l'un à l'autre n'est donc pas immédiatement naturel, a fortiori quand on abuse comme moi des raccourcis clavier. La touche maîtresse sur Mac est , qui est "mappée" sur la touche Win dont la position est inversée avec la touche Alt entre les deux types de clavier. Je me retrouve donc assez régulièrement à tenter des raccourcis clavier "alt-truc" en voulant taper ⌘-truc alors qu'il faudrait que je tape Win-truc (qui sur un clavier Mac donnerait "alt-truc"). C'est très frustrant sur macOS où je passe le plus clair de mon temps, mais pas sur d'autres OS où la touche utilisée pour les raccourcis est ctrl.

Autre aspect un peu pénible : sur un clavier Apple, la touche ⌘ est en deux exemplaires, de part et d'autre de la barre espace. Sur les claviers PC la touche Win n'existe qu'à gauche. Et ça s'est compliqué car la réalisation de certains raccourcis juste avec la main droite n'est plus possible tout en étant parfois trop tendue pour la main gauche, ce qui impose de faire Win avec la main gauche et la lettre ad-hoc avec la main droite. Les utilisateurs PC de longue date n'ont pas forcément ce souci, au moins ils en ont l'habitude et leurs doigts ne cherchent pas un raccourci que jamais ils ne trouvèrent. Dans le même ordre d'idée, l'emplacement du signe moins sur un clavier PC est une calamité incroyable, très hors d'atteinte alors qu'il (me) sert littéralement tout le temps. Sur clavier Apple il est à la place du signe égal à gauche de la touche Retour Arrière ce qui le rends très facile d'accès sans traverser tout le clavier.
Je pourrai continuer un certain temps sur les différences entre clavier Apple et clavier PC. C'est totalement pertinent dans mon vécu quotidien avec le ViBE mais cela concerne sans doute assez peu de gens car j'imagine que la majorité des utilisateurs de ViBE utilisaient déjà un clavier PC auparavant.

L'accès aux touches de fonction en surcouche de la rangée numérique du haut du clavier n'est par contre pas un souci. J'utilise très peu les touches fonction et sur Mac je suis déjà habitué à devoir activer la touche Fn pour y accéder. Simplement ici la touche Fn n'est pas au même endroit que sur Mac.

L'accès aux flèches et autres touches de navigation se fait sur le pavé numérique, immédiatement car par défaut le pavé n'est pas en verrouillage numérique. Cela se fait très naturellement et sans regarder tant leur disposition est proche de ce que l'on trouve sur des claviers étendus classiques. C'est très agréable car ça tombe naturellement sous les doigts.
Ce fonctionnement que Vortex nomme "Tenkeyless mode" (en référence aux claviers TKL) neutralise malheureusement les touches moins, plus et entrée du pavé numérique : moins devient pause, plus et entrée ne font rien. C'est à mon avis un mauvais choix, j'aurais largement préféré que ces touches gardent leur fonction native.

Mais mon vrai souci avec le ViBE c'est l'accès aux chiffres du pavé numérique. Il se fait via le verrouillage numérique : sur Mac il faut presser Fn+Numlock alors que sur les autres OS il faut presser Numlock. Déjà c'est un problème si vous passez d'un OS à l'autre fréquemment, mais ce n'est pas tout. La course des touches est sensiblement plus longue que sur mes claviers Apple Alu, si bien qu'il m'arrive assez fréquemment (tapant trop vite) de rater l'activation soit de Fn soit de Numlock, quand je tape la combinaison de touches (sous réserve que j'ai pensé à le faire). Il y a bien une LED sur le clavier pour indiquer que le pavé numérique est activé, malheureusement elle se trouve sous la touche capslock. Cette touche est totalement masquée à ma vue par ma main gauche quand je suis en position de frappe. Si bien que pour valider le mode de fonctionnement du pavé numérique, je dois faire une pause dans ma frappe, décaler ma main gauche et alors seulement je sais si je vais taper des chiffres ou déplacer mon curseur avec l'autre main.
Cette partie de l'expérience utilisateur n'est pas du tout agréable et de dépit je me trouve parfois à taper des chiffres sur la rangée du haut ce qui est bien plus lent que sur le pavé numérique mais à l'avantage de ne pas envoyer mon point d'insertion de balader si je rate l'activation du verrouillage numérique. Par ailleurs mon utilisation des flèches est aussi très importante (rappel de commandes dans le terminal, sélection des messages dans le webmail du boulot, etc.). Donc impossible de laisser le pavé numérique en Numlock en permanence.
Pour moi c'est une régression sérieuse. Sur un clavier normal je vais pouvoir taper d'une seule traite des chiffres, lettres, positionner mon curseur ou rappeler une commande avec les flèches, etc. Sur le ViBE c'est un vrai saut d'obstacles. Il serait bien plus agréable avoir la LED sous la touche Numlock et que cette dernière soit utilisable directement sur Mac sans recours à la touche Fn. C'est pour moi un vrai problème de conception.

Bref, j'aime bien le ViBE mais j'ai sérieusement hâte d'avoir un Vortex Tab90M sur mon bureau.

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Premiers pas sur un clavier mécanique moderne

Compte tenu que mes débuts avec l'informatique, ou tout au moins avec le matériel informatique, remontent à 1985, je ne peux pas réellement parler de premiers pas avec un clavier mécanique. Ici il s'agit par contre réellement de ma première expérience avec un équipement moderne : un clavier VortexGear ViBE en ISO-FR, doté de switches MX silent red. Une bestiole assez rare finalement puisqu'elle a été importée de Taïwan spécialement pour moi, en un seul exemplaire.

Tout d'abord il faut savoir que le monde des claviers mécaniques de bonne facture est riche et varié, plein de formes, de couleurs et de sons qui ont en général pour effet de créer l'addiction chez les gens qui s'y intéressent d'un peu trop prêt. Avant même d'en avoir touché un j'en voulais déjà deux. Mettre un pied dans cet univers c'est aussi découvrir l'attente et la frustration. Certaines pièces rares produites à la demande à l'issue de longues procédures d'achat groupé peuvent se faire attendre plus d'un an.
Moi j'ai presque de la chance, ayant fixé mon dévolu sur une marque puis sur un modèle, j'ai modestement attendu 5 mois. Les modèles ISO-FR étant particulièrement rares, il faut d'abord avoir la chance que le fabricant le propose, ensuite qu'il constitue des stocks, pour finir qu'il daigne vendre et expédier ces stocks.

Je remercie d'ailleurs énormément l'importateur/revendeur français sans qui je n'aurais sans doute jamais pu acheter mon clavier : Gamers Industry.

Un clavier mécanique de bonne facture, correctement construit, avec des matériaux qui tiennent la route, c'est une expérience unique. Tout ou presque peut se choisir pourvu qu'on y mette les moyens : matière, couleurs, typo des touches, profil, switches (linéaires ou pas, silencieux ou pas, durs ou tendres), nombre et disposition des touches, avec ou sans fil, boîtier en plastic, bois ou métal, programmable ou pas, etc.
Celui que j'ai acheté ne démérite pas. Je l'ai choisi sur la base de son look et de la promesse d'une ergonomie originale mais aussi parce qu'il était disponible dans les options que je souhaitais : disposition des touches ISO-FR, avec fil, boîtier métal, switches silencieux. Ce n'est pas un clavier haut de gamme, mais il coûte déjà autour de 155€.

Je me suis imprégné de culture "méca" pendant plus de 6 mois, j'ai beaucoup lu pour prendre la mesure de la chose, connaître les termes et les techno, savoir ce qui est possible et ce qui ne l'est pas et à quel prix. Et c'est finalement une fois que j'ai l'objet sur le bureau, que je m'en sers, que je me confronte à ses qualités et à ses limites que je vis enfin les choses pour de vrai loin du tumulte des forums d'aficionados et des vidéo d'unboxing.

L'expérience en elle même est dure à raconter. Je suis ravi de mon achat, la bête est compacte, trapue, lourde et sa construction lui donne une belle sonorité. Il était primordial pour moi que le clavier soit silencieux. Il l'est absolument comparé à un méca quelconque, mais il reste plus sonore que mon clavier Apple alu. La frappe est très douce grâce à ses switches silent red mais l'ergonomie me comble un peu moins que l'esthétique. Ce n'est pas étonnant : il faudra quelques semaines ou mois d'utilisation avant d'habituer mes doigts à une disposition sur plusieurs couches. Comme je l'avais mesuré, je fais une utilisation non négligeable des flèches de navigation et du pavé numérique. Ici les deux sont sur les mêmes touches physiques et on passe de l'un à l'autre via l'activation d'une couche logique : la touche numlock transforme le pavé numérique en pavé de navigation avec flèches, page-up etc. Pour compliquer les choses sur MacOS c'est Fn-Numlock au lieu de seulement NumLock.

Si le look général du clavier est extrêmement satisfaisant, dans le détail la réalisation pêche parfois. Au nombre des défauts je mentionnerai particulièrement la touche "entrée" du pavé numérique qui était installée à l'envers et dont un des stabilisateurs est grippé. Si bien que si la touche est convenablement enfoncée sur le switch et ses deux stabilisateurs, alors quand on la presse elle reste coincée en position basse. Il suffit de démonter la touche et de la remonter en douceur pour ne pas enfoncer le stabilisateur récalcitrant et tout fonctionne bien. Il aura besoin d'un coup de lubrifiant probablement. Les légendes de certaines touches aussi sont mal alignées, comme la touche 5 du pavé numérique qui est légèrement décentrée. Le signe € ajouté un peu "à l'arrache" sur la touche E n'est pas du tout plaisant à l'œil non plus.

Autre défaut significatif : le clavier probablement fabriqué assez récemment est pourtant livré avec un firmware très ancien qui ne fonctionne pas bien. Il faut donc le mettre à jour dans sa dernière version datant elle-même de plus d'un an. Une fois mis à jour le clavier fonctionne parfaitement.

Moyennant quelques réglages côté système, je suis parvenu à le faire fonctionner à 100% sur OSX et sur FreeBSD, le fonctionnent complet sur Windows 10 étant lui immédiat. Il me reste encore des tonnes de choses à découvrir puisque le ViBE dispose de 4 couches dont 3 sont programmables. C'est à dire qu'il est possible de créer 3 personnalisations complètes du clavier, chacune étant activable par une combinaison de touches et repérée par une led de couleur différente sous la barre espace.

J'ai déjà hâte d'acheter le prochain, sans doute un Vortex Tab 90M dès qu'il sera disponible en ISO-FR, ou un Planck EZ, ou les deux... :)

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Cartographie de l’utilisation d’un clavier

Il y a quelques temps je me suis mis en tête d'investir dans des claviers mécaniques de bonne facture. L'exercice va se solder notamment par l'achat d'un Vortex ViBE sur lequel il manque pas mal de touches par rapport à un clavier étendu grand public.
J'ai donc voulu faire un état des lieux de mon utilisation actuelle du clavier étendu dans mes activités privées et professionnelles, raison pour laquelle j'ai investi dans un enregistreur de frappes clavier.
Après environ 3,5 jours d'utilisation de ce keylogger j'ai obtenu un fichier de ~55000 "touches pressées".
J'ai plusieurs options pour exploiter ce fichier : un compte-rendu statistique en chiffres et graphiques ou une cartographie visuelle (heatmap). J'ai choisi la cartographie dans un premier temps pour sa lisibilité immédiate. C'est par contre une option complexe à mettre en œuvre. Il existe différentes pistes pour réaliser une heatmap de clavier sur la base d'un texte fourni par l'utilisateur, mais toutes celles que j'ai trouvées utilisent un clavier réduit et ne proposent pas la disposition AZERTY.
La seule piste viable était donc de trouver une solution libre et ouverte, dans un langage que je comprenne a minima, de sorte que je puisse modifier le programme pour l'adapter à un clavier étendu en français.
J'ai jeté mon dévolu sur Tapmap, petit programme codé en Python 3. La première étape a été de valider que le programme fonctionne sur mon PC sous FreeBSD, après une installation via pip install --user pour épargner mon système. Le test avec un jeu de données bidons ayant été concluant, le plus gros du travail restait à faire. Avant d'attaquer la modification du code de l'application pour étendre la liste des caractères pris en charge j'ai remplacé le fichier keyboard.png représentant un clavier qwerty court par un clavier azerty étendu. Par chance le clavier initial est de marque Apple, ci-bien qu'il est exactement superposable à une image de mon propre clavier. Cela évite d'avoir à refaire toute la correspondance entre un caractère et ses coordonnées physiques sur l'image du clavier. Attention, l'image du clavier doit être en PNG avec une couche alpha, sinon le logiciel ne pourra pas lui superposer la heatmap.
À partir de là il reste le plus dur : faire correspondre chaque caractère enregistré par le keylogger à une zone de pixel sur l'image du clavier. Le programme tapmap est très simple : pour chaque caractère présent dans le fichier en entrée, il cherche une correspondance dans un tableau de coordonnées. Cela impose que chaque caractère qu'on veut représenter soit décrit de manière unique dans la table de correspondance, et que chaque touche qu'on souhaite représenter soit codée par un caractère unique.
De ce constat découlent deux problèmes : le 1 en haut à gauche du clavier doit être traité différemment du 1 du pavé numérique, les codes multi-caractères enregistrés par le keylogger doivent être convertis en caractères uniques. Par exemple quand le keylogger enregistre [1N] il indique que le 1 du pavé numérique a été tapé, quand il enregistre [Sh]1 il indique que la touche majuscule a été pressée pour taper le chiffre 1 en haut à gauche du clavier. Dans le même esprit [Alt][Sh]° représente le caractère ] obtenu par pression sur les touches alt-maj-) du clavier.
Pour palier ces deux problèmes d'un seul coup j'ai converti l'ensemble des codes spécifiques en caractères spéciaux (des lettres grecques en majorité). Ainsi le 1 du pavé numérique ([1N]) devient ρ, le 0 ([0N]) devient π, etc. Via un script shell (juste une grosse commande sed) je transforme le fichier du keylogger en fichier utilisable par tapmap où chaque caractère représente de manière univoque une touche du clavier.
Par de nombreux tests successifs la table de correspondance entre caractères et emplacements sur l'image est complétée avec les spécificités du clavier Apple français, et les touches supplémentaires du clavier étendu. Au final, j'obtiens ces résultats comme synthèse de mes ~55K touches enregistrées :




En fonction du choix de gradient de couleurs la lisibilité est très variable, le second rendu permet par exemple de distinguer bien plus de nuances que les deux autres puisqu'on y aperçoit même les frappes sur le pavé numérique.
En supprimant du fichier source tous les caractères qui ne représentent pas des chiffres il devient possible de comparer l'utilisation du pavé numérique avec l'utilisation des chiffres du haut du clavier :

Dans mon cas le petit doigt de la main gauche appuie sur "maj" et l'index et le majeur atteignent les chiffres de 1 à 5, alors que la main droite se reporte spontanément sur le pavé numérique, que j'utilise aussi systématiquement pour poser des calculs ou taper des adresses IP.

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