LG Ergo DualUP, premières impressions

Le LG Ergo DualUP est un écran vraiment atypique qui me faisait de l'œil depuis l'annonce de sa sortie, fin 2021. L'écrasante majorité des écrans vendus actuellement est malheureusement en format cinéma, ce qui ne me convient absolument pas : je ne regarde pas de film/série sur mon écran d'ordinateur, je travaille souvent sur de longues fenêtres de texte (tableurs, liste de mails, terminal UNIX, fichiers de log, etc.) et j'ai de longues séances de tri et retouche photo majoritairement en orientation portrait. Bref pour moi l'écran idéal est plutôt carré et en aucun cas un écran très allongé à l'horizontale ou à la verticale.
Photo de l'écran Ergo DualUP affichant une vue du jeu vidéo Sable

Avec un format rectangulaire en portrait, 2560 x 2880 pixels, il offre une surface de travail parfaite pour la photo et toutes les activités sus-mentionnées. Il est monté sur un pied articulé avec passe-câbles qui permet une installation confortable et "propre". Par contre la résolution est bien plus fine que sur mon écran précédent si-bien que j'ai du augmenter sensiblement la taille des polices de caractères dans tous mes logiciels et passer Firefox a un zoom par défaut de 130%.

Pour le moment je prends mes marques avec l'engin. Notamment je ne sais pas encore si je vais le garder en portrait ou le basculer en paysage (rotation de 90° vers la gauche).

Points forts :

  • la forme de la surface de travail, totalement géniale
  • la connectivité (j'ai pu connecter mon mac en USB-C, mon PC windows en DP + HDMI et mon PC FreeBSD en HDMI)
  • le mode Picture above Picture qui permet d'afficher deux sources vidéo l'une au dessus de l'autre (comme 2 écrans 2560 x 1440 pixels superposés)
  • le bras Ergo

Points faibles :

  • le passe-câble est trop étroit pour les 6 câbles que j'ai forcés dedans, j'ai du mettre des serre-flex pour le maintenir fermé
  • les sorties USB sont derrières et non sur le côté ce qui les rend inaccessibles pour un usage du quotidien (type clé USB occasionnelle)
  • orienté en paysage le mode PaP n'est plus vraiment utilisable et n'offre aucun intérêt
  • le mode PaP ne semble pas vouloir retenir la configuration en mémoire, nécessitant à chaque activation un petit travail de re-paramétrage dans l'OSD de l'écran
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BÉPO or not BÉPO…

BÉPO ?

Une fois de plus je vais parler clavier. Si vous atterrissez ici c'est sans aucun doute que vous en manipulez un de temps en temps. Il est probable que vous utilisez un clavier "AZERTY". Il existe plusieurs dispositions "AZERTY" différentes (française et belge, notamment). Pour bien faire la distinction il est donc préférable de faire référence au format ISO-FR pour un clavier normal français : lettres dans l'ordre azertyuiop, touche entrée en L inversé, etc. Les dispositions de référence sont listées et expliquées ici.

Bref, votre clavier est probablement dans une disposition commerciale très classique et répandue. Pour la plupart, ces dispositions sont aussi assez anciennes (fin 19ème siècle pour l'AZERTY). Elles ne sont pas toujours très adaptées à la langue pour laquelle elles ont été conçues. Depuis longtemps, des dispositions alternatives existent, avec pour ambitions de simplifier ou accélérer la saisie, de diminuer la fatigue des mains, etc. On peut citer par exemple la disposition Dvorak (1930), le "nouvel AZERTY" publié dans la norme AFNOR NF Z71-300 en 2019, ou encore le BÉPO dont une variante est intégrée à la même norme AFNOR et dont il va être question ici.

En attendant de voir si le nouvel AZERTY parvient à percer un jour, l'alternative BÉPO offre une belle ergonomie et a le mérite d'être presque trouvable dans le commerce pour qui sait chercher. Par ailleurs la couche logicielle existe pour la majorité des systèmes d'exploitations (Windows, macOS, Linux et BSD*).

Menu de choix de la disposition du clavier sous macOS après installation de la disposition BÉPO

Menu de choix de la disposition du clavier sous macOS après installation de la disposition BÉPO


Passant des journées entières devant mon clavier tout en n'ayant pas nécessairement une vitesse de frappe astronomique, il m'a semblé intéressant de tester la disposition BÉPO en vrai dans mon quotidien. Cela passera bien évidemment par une phase d'apprentissage et d'entraînement assez longue (les gens parlent de plusieurs mois avec un entraînement quotidien).

Le clavier

J'aurai pu apprendre à moindre frais sur mon clavier actuel : c'est en effet la partie logicielle installée sur l'ordinateur qui converti le signal envoyé par le clavier en lettre à l'écran, la légende de la touche en plastic n'a aucune importance. Donc en activant la disposition BÉPO sur mon système je peux apprendre à taper en BÉPO à condition de ne pas me fier aux légendes imprimées sur les touches. Je voulais plus que ça, j'ai donc investi dans un clavier que je vais dédier à cet usage, l'occasion aussi pour moi de tester un autre format de clavier (75%) et des interrupteurs (switches) tactiles, là où mes claviers actuels ont des switches linéaires. Bref, une expérience à 360° comme disent les gens 2.0.

switches rouge (linéaire), bleu (clicky) et marron (tactile) sous les touches d'un clavier Keychron. Photo © Keychron

switches sous les touches d'un clavier. © Keychron

Mon clavier BÉPO est construit sur une base de Keychron K2 Pro ISO-FR. Ce modèle dispose de switches de touches interchangeables sans soudure, ce qui m'a permis de remplacer ceux d'origine (très bruyants) par un modèle assez silencieux (Gazzew Boba U4). Il est aussi programmable (logiciel VIA), ce qui a une certaine importance puisque j'ai du modifier l'emplacement de quelques touches.
Le kit de touches (les bidules en plastic qui sont fixés sur les switches et sur lesquels on appuie pour taper du texte), est issu d'un "group buy", une procédure de fabrication par achat groupé. Il s'agit de la variante Bépoléon du KAT Napoleonic.

Photo du clavier Keychron K2 Pro avec le jeu de touche KAT Napoleonic en variante Bépoléon

Enseignements en vrac

La vie serait trop simple si elle n'avait pas son lot d'imprévus et de surprises et avant même d'avoir tapé mon premier email sur ce nouveau clavier j'ai essuyé quelques plâtres (dont un seul est lié à BÉPO) !

Silence relatif

Habitué aux switches linéaires "MX silent red" d'usine j'avais une certaine idée de ce que peut être le silence d'un clavier mécanique non personnalisé (quelque chose d'extrêmement relatif). Mais à force de lire sur les forums spécialisés que les MX sont dépassés, qu'il existe des switches bien meilleurs, plus innovants, plus silencieux, etc. On finit par y croire. C'est ainsi que je me suis penché sur la question : comment trouver des switches tactiles ET très silencieux qui ne coûtent pas un bras ? J'ai choisi les Gazzew Boba U4 qui ont fort bonne réputation. Je dois avouer que j'étais loin d'imaginer le résultat : finalement, en terme de silence ces switches semblent faire à peine mieux sur le Keychron que les MX silent red sur mes Vortex Tab90M. Par contre (et là aussi c'est une découverte pour moi), le Keychron avec les Gazzew Boba U4 est incroyablement plus silencieux que le Keychron avec les switches d'origine. Et pris sous cet angle, je comprends mieux que les Gazzew reçoivent autant de louanges.

Remplacement des switches

Le démontage des switches quant à lui a été assez douloureux. Une moitié environ a pu être extraite rapidement et sans effort avec l'outil fourni. L'autre moitié par contre a été très pénible à extraire, m'occasionnant de vives douleurs dans les extrémités des doigts à cause de l'ergonomie très frustre de l'extracteur métallique.

Interférences radio

Le K2 Pro peut fonctionner en filaire (USB-C) ou en Bluetooth. Après une charge partielle de la batterie j'ai testé la connexion Bluetooth du clavier. L'appairage se fait très simplement et rapidement sur macOS mais presque immédiatement j'ai entendu dans mes enceintes un vrombissement électronique caractéristique d'une interférence radio. Après différents tests j'ai pu déterminer que c'est la proximité de mon Mac Mini avec une de mes enceintes qui cause cette interférence désagréable quand le clavier est connecté en Bluetooth. Heureusement ce n'est pas le clavier.

Disposition et modification des touches

La connexion du clavier au logiciel VIA (en ligne dans un navigateur) n'est pas évidente pour le K2 Pro, il faut ruser un peu mais tout est expliqué sur le site de Keychron. Une fois qu'on a fait les bonnes manipulations c'est un jeu d'enfant de bricoler l'affectation des touches, de créer des macros, de personnaliser le rétroéclairage (je l'ai éteint), etc. Je ne pensais pas avoir besoin de personnaliser immédiatement la configuration du clavier, mais j'ai découvert en installant les touches KAT Napoléonic que Keychron a pris l'initiative déplorable de ne pas mettre les touches home/page up/page down/end dans l'ordre canonique dans la colonne tout à droite du clavier. Ils ont choisi l'ordre page up/page down/home/end si bien que sur un kit de touches alternatif comme le KAT Napoleonic, je n'avais pas les bonnes touches au bon endroit (les touches ont un profil qui dépend de leur emplacement sur le clavier, une touche qui n'est pas placée sur la bonne ligne n'aura pas la même forme que ses voisines). En réaffectant la touche home là où Keychron avait placé page up, page up à la place de page down et page down là ou se trouvait home, l'ordre était rétabli et j'ai pu placer les bonnes touches aux bons emplacements dans le respect de leur profil respectif.

Impact de BÉPO sur les Yubikeys et autres périphériques de type clavier

Jouer avec la disposition de clavier dans le système de son ordinateur peut occasionner quelques surprises. Une chose qui m'avait totalement échappé c'est la question des clés d'authentification comme les Yubikeys. J'en utilise de nombreuses, aussi bien à titre personnel que professionnel, en majorité pour du mot de passe statique (la clé tape à ma place un mot de passe fixe qui est enregistré dedans) et comme second facteur d'authentification avec l'OTP Yubico (la clé tape un mot de passe différent à chaque fois, vérifiable grâce à des éléments cryptographiques). Dans les deux cas, la clé se comporte exactement comme un clavier : elle envoie au système un code pour chaque caractère que l'on peut schématiser par l'exemple "2ème touche de la 3ème ligne". Cet exemple sur un clavier américain donnerait le caractère q, sur un clavier français le caractère a et sur un clavier BÉPO le caractère b. Yubico a bien fait les choses, et dans la majorité des cas, avec les réglages normaux, la clé envoie des suites de codes qui ont la particularité de correspondre au même caractère sur les claviers américains et européens standards. Ce n'est pas magique, ils ont simplement limité leur liste de caractères utilisables à la liste des caractères que ces différents claviers ont en commun (par exemple la lettre c qui est au même endroit partout). Ainsi, quand votre système est réglé pour un clavier anglais et que vous actionnez votre Yubikey pour entrer un OTP Yubico ou un mot de passe statique il y a toutes les chances pour que cela donne le même résultat que si vous réglez votre système pour un clavier français. Malheureusement la disposition BÉPO est tellement différente qu'elle n'a aucun caractère placé au même endroit que les autres dispositions, à part les chiffres. L'OTP Yubico ne peut donc nativement pas fonctionner sur un système réglé en BÉPO. Yubico indique qu'il est recommandé de basculer son système en disposition de clavier US avant de déclencher l'OTP ou le mot de passe statique puis de revenir à sa disposition habituelle. Cela fonctionne, bien sûr, mais peut être assez pénible. L'alternative est de forcer la configuration de la clé pour qu'elle convertisse ce qu'elle envoie pour que les codes correspondent à une disposition spécifique. Cela fonctionne avec BÉPO mais impose une limitation importante : la clé ne fonctionnera plus correctement si le système est réglé dans une autre disposition de clavier, donc l'utilisation de la même clé sur un ordinateur ou un smartphone qui n'est pas le mien ne serait plus possible à moins que la disposition BÉPO ne soit disponible et active sur l'appareil.

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De la qualité de l’air

Capteur de CO₂ Aranet4 vu de faceLa pandémie de COVID-19 a mis en lumière de nombreux éléments de notre quotidien auxquels nous n'étions pas habitués à prêter attention : l'impact des différents gestes "barrière" sur la transmission, mais aussi le traitement que l'on applique (ou pas) à notre air intérieur.
En raison de l'activité humaine, la quantité de CO₂ dans l'air dans une concentration urbaine de bonne taille se situe autour de 400 à 450 ppm. En milieu clos la concentration mesurée va dépendre de l'activité, du nombre de personnes et de la qualité de l'aération. Si on exclut les cas où le CO₂ est produit par les plantes et des activités artificielles (gazinière par exemple) alors le CO₂ que vous mesurez dans une pièce peut être corrélé à la quantité d'air sortant des poumons des mammifères présents et passés dans la pièce.
Pour faire simple, une valeur haute montre un déficit d'aération et donc votre risque de contamination peut augmenter et vos capacités cognitives baissent.
"Pour la science" et parce que je suis un irrécupérable geek, j'ai décidé de tester trois capteurs permettant la mesure en continu du taux de CO₂ dans l'air ambiant. J'ai choisi trois appareils tout-faits donc utilisables par le grand public presque sans aucune connaissance technique.

Caractéristiques générales

Aranet4 Home Mini Carbon Dioxide Monitor SCD4x CO₂ Gadget
affichage écran e-ink écran à crystaux liquides 1 LED
historique 7 jours sans 8192 mesures
interface utilisateur app iOS et Android bouton unique app iOS et Android
données CO2, température, humidité, pression atmosphérique CO2 CO2
alerte son et visuel son et visuel visuel (LED rouge)
accès distant Bluetooth sans Bluetooth
source d'energie 2 piles AA batterie interne port USB
autonomie quelques mois à plusieurs années 7 heures sans
prix 261,60 € 64,90 € 71,92 €

(les prix s'entendent TTC et frais de port inclus)

Bilan des expérimentations

J'ai utilisé ces capteurs en conditions réelles : maison, travail, transport, cinéma, etc. Ils utilisent tous trois la technologie NDIR (non-dispersive infra-red) aussi je m'attendais à ce qu'ils fournissent tous des mesures similaires. Ce n'est pas le cas, mais finalement ce n'est pas forcément ce qui retient l'attention à la fin de la journée.

Mesures

Sur la qualité des mesures, les capteurs Aranet4 Home et SCD4x CO₂ Gadget (Sensirion) sont ceux qui donnent les meilleurs résultats : ils sont très proches l'un de l'autre avec un écart qui dépasse très rarement les 50 ppm. En comparaison le Mini Carbon Dioxide Monitor (MCDM) sous-évalue la concentration de CO₂ de 160 à 200 ppm.
Le gagnant de cette catégorie est le modèle Aranet4 qui propose en plus du CO₂ une mesure de la température, de l'humidité et de la pression.

Ergonomie

Capteur de CO₂ avec son mousquetonL'ergonomie se mesure à l'aune des usages de chacun. J'attache pour ma part une grande importance à la qualité des interactions avec les appareils et je n'aime pas la friction dans l'usage quotidien. Pour moi, c'est à nouveau l'Aranet4 qui remporte la palme avec son écran e-ink qui reste lisible tout le temps sans drainer les piles. Une fois paramétré via une application smartphone assez bien faite, plus besoin d'y revenir. C'est agréable.
Il tient aussi tout seul quand on le pose, ce qui n'est pas le cas du MCDM. Ce dernier n'est pas conçu pour être posé à la verticale. On peut le coucher mais cela bloque une partie de la circulation de l'air dans le capteur. L'ergonomie du MCDM est d'ailleurs une catastrophe avec un unique bouton pour tout faire : allumer, éteindre, sortir de veille, calibrer, activer ou désactiver les alertes sonores. Son maniement est pénible et déstabilise certains utilisateurs. Pour les fans de mobilité par contre, le MCDM est sans doute plus ergonomique puisque qu'il est conçu pour être accroché à la ceinture, à un sac, via un mousqueton métallique lourd et robuste.

Autonomie

Bien que clairement conçu pour la mobilité le MCDM pêche par une autonomie catastrophique, tout juste 7 heures. Si vous l'emmenez au travail le matin, il sera vide avant la fin de votre journée et devra être rechargé (câble USB-A vers USB-C fourni). En cause une batterie de taille modeste, le rafraîchissement très rapide des mesures et un écran LCD.
Le modèle Aranet4 dispose quant à lui d'une autonomie record avec juste 2 piles AA. L'écran e-ink y est pour beaucoup mais il ne faut pas oublier que la transmission des données se fait en Bluetooth ce qui est aussi consommateur. L'Aranet4 permet par contre de régler la fréquence de rafraîchissement des mesures ce qui a un effet important sur l'autonomie.
Le SCD4x CO₂ Gadget n'a pas de source d'énergie propre, il doit être branché sur un port USB-A pour être alimenté.
La palme revient évidemment à l'Aranet4 une fois de plus.

SCD4x CO₂ Gadget de sensirion avec sa boîte verte

Gestion des données

L'Aranet4 et le SCD4x CO₂ Gadget peuvent tous les deux stocker des données de mesure pendant un certain temps. L'Aranet4 annonce une rétention de 7 jours, le SCD4x CO₂ Gadget annonce un nombre de points de mesure (l'intervalle de temps entre deux mesures est réglable dans l'application). Les deux disposent d'une application de smartphone pour récupérer les données de l'historique. L'une comme l'autre permettent d'exporter les données, ce qui est sympa si vous souhaitez conserver un historique sur le long terme. Attention cependant, si le SCD4x CO₂ Gadget n'est plus alimenté il oubliera les données enregistrées. L'Aranet4 obtient à nouveau la première place, talonné de près par le SCD4x CO₂ Gadget, largement devant le MCDM qui ne gère aucun historique des mesures.

App et divers

L'Aranet4 et le SCD4x CO₂ Gadget sont tous les deux dépendants d'une application plutôt bien faite dans les deux cas. Ces applications permettent différents réglages sur les appareils ainsi que l'affichage et l'export des données enregistrées sur les appareils. L'Aranet4 et son application sont aussi sécurisés : il faut en effet explicitement apparier la sonde avec l'application au moyen d'un code (manipulation classique avec les appareils bluetooth). L'application permet en plus de mettre à jour le firmware de la sonde. Côté SCD4x par contre, pas de manipulation d'appariement. C'est un peu moyen en termes de sécurité. L'application vérifie aussi la version du firmware de la sonde mais je ne sais pas si elle propose un mécanisme pour pousser une mise à jour le cas échéant.

Podium

Pour moi, la première place revient à l'Aranet4 qui, en dépit d'un prix très élevé, apporte une véritable solution clé en main, complète, fiable et, autant que je puisse en juger, durable.
La seconde place revient au SCD4x CO₂ Gadget. Il est d'une grande simplicité, il est petit et performant ce qui le rend attractif malgré sa dépendance à une source de courant extérieure. Son application est bien faite et j'aime le sens du détail avec le quel tout est pensé (on peut régler l'intensité de la LED).
Bon dernier le Mini Carbon Dioxide Monitor, avec une batterie fixe dont l'autonomie est en contradiction totale avec son ambition de mobilité et qui a un impact très négatif sur la durée de vie probable du produit. Une qualité de mesure légèrement inférieure aux deux autres et une ergonomie affreuse viennent encore noircir le tableau. Mais c'est aussi un modèle très abordable compte tenu du fait qu'il utilise la technologie NDIR.
Je pense qu'il est important de souligner que bon nombre de capteurs de CO₂ vendus sur des sites comme Amazon sont basés sur des technologies très inférieures en termes de qualité et de performance. Certains sont aussi vendus avec la mention NDIR alors qu'ils n'utilisent pas cette technologie. Les trois capteurs que j'ai testés sont parmi les meilleurs dans l'offre grand public.

Si l'argent n'est pas un problème ou si vous avez absolument besoin d'un capteur autonome, lisible par tous, à poser dans un coin et à oublier, achetez un Aranet4.
Si vous voulez seulement un point de mesure fixe sans trop dépenser et que lire les mesures sur une app vous convient, achetez le SCD4x CO₂ Gadget de Sensirion.
Si vous avez besoin, quelques heures dans la journée, d'un capteur qui vous accompagne et qui soit capable de vous alerter très rapidement en cas de dépassement du seuil de CO₂ alors le format "accrochable" et la fréquence élevée de rafraîchissement du Mini Carbon Dioxide Monitor en font l'outil idéal.

photo du gadget de Sensirion branché sur un hub USB et de l'interface d'accueil de l'application de pilotage MyAmbience

SCD4x CO₂ Gadget branché sur un hub USB, écran d'un système sous macOS faisant tourner l'app iOS MyAmbience de Sensirion

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Recherche Administrateur/trice Systèmes

Au sein du Service Opérations de la DSI de l'Université Lyon 2, nous cherchons un ou une Administrateur/trice Systèmes pour renforcer notre équipe et nous aider à relever des défis au quotidien.
Lieu de travail : campus de Bron (arrêt de tram T2 Europe Université).

  • Vous habitez la région Lyonnaise ou êtes mobile ;
  • Vous êtes motivée par les enjeux de la gestion d’un parc de plus de 600 serveurs Linux RedHat/CentOS (70%), Windows, FreeBSD ;
  • Les problématiques d’une ferme de virtualisation multi-site avec balance de charge, PRA, sauvegardes croisées ne vous font pas peur ;
  • Les infrastructures à fort enjeu de disponibilité, les outils d’automatisation, de monitoring et les SIEM vous intéressent ;
  • Vous êtes passionnée par les problématiques système et souhaitez évoluer dans un environnement riche et varié ;
  • Vous êtes curieuse, très rigoureuse et vous avez le sens du service.

Si vous vous reconnaissez dans ce profil, contactez-moi !

terminal - édition d'un script shell

Édition d'un script shell dans le terminal

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Touches MT3 Extended 2048 sur clavier Vortex Tab90M

Une petite photo du keyset de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M. Esthétique un peu rétro, mais surtout forme des touches très concave, accueillant les doigts de façon plutôt agréable. On regrettera surtout le coût exorbitant de ce jeu de touches pour équiper complètement un clavier de cette taille (5 kits pour un total de 253$).

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Touches KAT Milkshake sur clavier Vortex Tab90M

Juste pour le plaisir des yeux, le keyset KAT Milkshake de biipmk sur le clavier mécanique Vortex Tab90M, et dessous, le même clavier avec les touches d'origine (spécifiques à la version ISO-FR).
KAT Milkshake vs. DSA

KAT Milkshake vs. DSA

KAT Milkshake vs. DSA

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Multi-head virtualized workstation: the end.

Four years ago I've started a journey in workstation virtualization. My goal at the time was to try and escape Apple's ecosystem as it was moving steadily toward closedness (and iOS-ness). I also though back then that it would allow me to pause planned obsolescence by isolating the hardware from the software.
I've been very wrong.

My ESXi workstation was built with power, scalability and silence in mind. And it had all this for a long time. But about 1.5 year ago I've started to notice the hum of one of its graphics card. Recently this hum turned into an unpleasant high pitched sound under load. The fans were aging and I needed a solution. Problem is, one just can't choose any graphics card off the shelf and put it into an ESXi server. It requires a compatibility study: card vs motherboard, vs PSU, vs ESXi, vs VM Operating system. If you happened to need an ESXi upgrade (from 5.x to 6.x for example) in order to use a new graphics card then you need to study the compatibility of this new ESXi with your other graphics cards, your other VM OSes, etc.
And this is where I was stuck. My main workstation was a macOS VM using an old Mac Pro Radeon that would not work on ESXi 6.x. All things considered, every single upgrade path was doomed to failure unless I could find a current graphics card, silent, that would work on ESXi 5.x and get accepted by the Windows 10 guest via PCI passthrough. I've found one: the Sapphire Radeon RX 590 Nitro+. Worked great at first. Very nice benchmark and remarquable silence. But after less than an hour I noticed that HDDs inside the ESXi were missing, gone. In fact, under GPU load the motherboard would lose its HDDs. I don't know for sure but it could have been a power problem, even though the high quality PSU was rated for 1000W. Anyway, guess what: ESXi does not like losing its boot HDD or a datastore. So I've sent the graphics card back and got a refund.
Second problem: I was stuck with a decent but old macOS release (10.11, aka El Capitan). No more updates, no more security patches. Upgrading the OS was also a complex operation with compatibility problems with the old ESXi release and with the older Mac Pro Radeon. I've tried a few things but it always ended with a no-go.
Later this year, I've given a try to another Radeon GPU, less power-hungry but it yielded to other passthrough and VM malfunctions. This time I choose to keep the new GPU as an incentive to deal with the whole ESXi mess.

So basically, the situation was: very nice multi-head setup, powerful, scalable (room for more storage, more RAM, more PCI) but stuck in the past with a 5 years old macOS using a 10 years old Mac Pro graphics card in passthrough on top of a 5 years old ESXi release, the Windows 10 GPU becoming noisy, and nowhere to go from there.

I went through the 5 stages of grief and accepted that this path was a dead-end. No more workstation virtualization, no more complex PCI passthrough, I've had enough. Few weeks ago I've started to plan my escape: I need a silent Mac with decent power and storage (photo editing), I need a silent and relatively powerful Windows 10 gaming PC, I need an always on, tiny virtualization box for everything else (splunk server, linux and FreeBSD experiments, etc.). It was supposed to be a slow migration process, maintaining both infrastructures in parallel for some weeks and allowing perfect testing and switching.
Full disclosure: it was not.

I've created the Mac first, mostly because the PC case ordered was not delivered yet. Using a NUC10i7 I've followed online instructions and installed my very first Hackintosh. It worked almost immediately. Quite happy about the result, I've launched the migration assistant on my macOS VM and on my Hackintosh and injected about 430 Go of digital life into the little black box. Good enough for a test, I was quite sure I would wipe everything and rebuild a clean system later.

Few days later I started to build the PC. I was supposed to reclaim a not-so-useful SSD from the ESXi workstation to use as the main bare metal PC storage. I've made sure nothing was on the SSD, I've shutdown ESXi and removed the SSD and it's SATA cable. I've also removed another SSD+cable that was not used (failed migration attempt to ESXi 6.x and test for Proxmox). I've restarted ESXi just to find out a third SSD has disappeared: a very useful datastore is missing, 7 or 8 VM are impacted, partially or totally. The macOS VM is dead, main VMDK is missing (everything else is present, even its Time Machine VMDK), the Splunk VM is gone with +60 Go of logs, Ubuntu server is gone, some FreeBSD are gone too, etc.
Few reboots later, I extract the faulty SSD and start testing: different cable, different port, different PC. Nothing works and the SSD is not even detected by the BIOS (on both PCs).
This is a good incentive for a fast migration to bare metal PCs.
Fortunately:
- a spare macOS 10.11 VM, blank but fully functional, is waiting for me on an NFS datastore (backed by FreeBSD and ZFS).
- the Time machine VMDK of my macOS VM workstation is OK
- my Hackintosh is ready even though its data is about a week old
- the Windows 10 VM workstation is fully functional

So I've plugged the Time machine disk into the spare macOS VM, booted it, and launched Disk Utility to create a compressed image of the Time machine disk. Then I've copied this 350 Go dmg file on the Hackintosh SSD, after what I've mounted this image and copied the week worth of out-of-sync data to my new macOS bare metal workstation (mostly Lightroom related files and pictures).
I've plugged the reclaimed SSD into the new PC and installed Windows 10, configured everything I need, started Steam and downloaded my usual games.
Last but not least, I've shutdown the ESXi workstation, for good this time, unplugged everything (a real mess), cleaned up a bit, installed the new, way smaller, gaming PC, plugged everything.

Unfortunately, the Hackintosh uses macOS Catalina. This version won't run many of paid and free software I'm using. Say good bye to my Adobe CS 5 suite, bought years ago, good bye to BBEdit (I'll buy the latest release ASAP), etc. My Dock is a graveyard of incompatible applications. Only sparkle of luck here: LightRoom 3 that seems to be pretty happy on macOS 10.15.6.

In less than one day and a half I've moved from a broken multi-head virtualized workstation to bare metal PCs running up-to-date OSes on top of up-to-date hardware. Still MIA, the virtualization hardware to re-create my lab.

What saved me:
- backups
- preparedness and contingency plan
- backups again

Things to do:
- put the Hackintosh into a fanless case
- add an SSD for Time machine
- add second drive in Windows 10 PC for backups
- buy another NUC for virtualization lab
- buy missing software or find alternatives

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Vortex Tab90M, premiers retours

ViBE et Tab90M

ViBE et Tab90M

Depuis plus d'un an j'attends la disponibilité du clavier mécanique Vortex Tab90M en déclinaison ISO-FR. Il est disponible depuis quelques jours et j'ai pu avoir l'opportunité de passer ma commande avant même que l'engin apparaisse sur le site marchand du revendeur français. Résultat j'ai acheté les deux exemplaires en switches Silent Red.

Je vous passe les considérations de type "unboxing", le clavier est livré dans une boite en carton ce qui n'est pas une grosse surprise en soi, avec câble USB-A vers USB-C et un jeu de touches colorées. Ce qui impressionne au premier abord c'est le poids. Le Tab90M ISO-FR pèse 1404 grammes. Un kilo quatre cent grammes.
Touches de couleurs Tab90MEn comparaison, mon clavier mécanique Vortex ViBE ISO-FR avec ses pieds de sur-élévation pèse 808 grammes, et des claviers d'entrée de gamme grand public pèsent entre 400 et 500 grammes. Le Tab90M est aussi 5 bons centimètres plus court qu'un clavier grand public. Le châssis du Tab90M est sensiblement plus épais que celui du ViBE. Sans autre outil de mesure que mes yeux, je dirais qu'il est entre 1,5 et 2 fois plus épais, ce qui contribue à n'en pas douter au poids du clavier ainsi qu'à sa grande rigidité.
Différence d'épaisseur entre ViBE et Tab90M
Châssis de profilLe Tab90M est livré sans pied de sur-élévation, ce qui n'a pas manqué de me causer une certaine déception avant que je remarque que le châssis aluminium est usiné de façon à donner une légère inclinaison au clavier, exactement comme le font les petits pieds vissables sur le ViBE. L'absence de pieds pour sur-élever le Tab90M a un effet secondaire inattendu : posé sur un tapis de bureau le clavier repose alors sur toute sa surface ce qui lui donne une friction très importante avec le tapis. Ainsi il en devient très dur à faire glisser, en comparaison d'un clavier avec pieds, ou d'un clavier plus léger. C'est vraiment surprenant.

L'esthétique de la version ISO-FR peut aussi être une déception quand on a attendu ce modèle plus d'un an en regardant les photos de la version originale ANSI ou même des dérivés ISO-DE ou ISO-NOR. En effet les touches ne sont pas du tout similaires. Celles que l'on retrouve sur la version ISO-FR sont dans un profil DSA et dye sub en thème gris identique au Race 3, au lieu d'un profil VSA et d'un thème kaki double shot. Heureusement je savais à quoi m'attendre.

Pris cote à cote, le Tab90M a beaucoup moins de style ou de classe que le ViBE à mes yeux : il présente une rangée et une colonne de touches supplémentaires et l'écart entre chaque touche est plus étroit ce qui lui donne un aspect moins engageant (106 touches contre 80 pour le ViBE). Par contre le fait de disposer d'un pavé numérique qui n'assure pas en plus les fonctions de navigation (flèches, haut de page, bas de page, etc.) est un confort que je retrouve avec un immense plaisir.

L'utilisation du clavier est agréable, au moins autant que celle du ViBE, même si plus qu'à mon tour je cherche les flèches ou la touche Suppr sur le pavé numérique. Ce n'est qu'une question de temps avant que je reprenne mes marques. Chose assez déroutante : sur Mac OS la touche entrée du pavé numérique n'a pas fonctionné immédiatement alors qu'elle est fonctionnelle sur Windows et FreeBSD. J'ai du basculer le clavier en mode "Mac" (combinaison de touche Pn+z) puis rebasculer en mode "Windows" (Pn+a) et la touche entrée du pavé numérique s'est mise à fonctionner. Autant que je puisse dire cette manipulation n'est à faire qu'une fois.
to LED or not to LEDÀ l'usage on découvre malgré tout un souci de conception assez problématique : l'absence totale de retour visuel lors de l'activation du verrouillage majuscule (caps lock) ou du verrouillage numérique (num lock). Sur 99,99% des claviers, presser ces touches va activer une diode lumineuse quelque part pour indiquer à l'utilisateur que le verrouillage souhaité est engagé. Ici non, enfin si, mais non. Pour le verrouillage numérique, ce n'est tout simplement pas prévu, la LED n'existe pas. Par contre pour le verrouillage majuscule la LED existe, mais elle est placée sous le switch de la touche et ce dernier n'est pas transparent ! Si bien qu'on peut apercevoir pour peu que le regard ait la bonne inclinaison par rapport aux touches, une très discrète émission lumineuse sortant de quelque part sous les entrailles de la touche Verr. Maj. Je vois deux solutions à ce problème, toutes deux hors de ma portée : tout démonter et dessouder le switch pour le remplacer par un modèle compatible retro-éclairage ou reprogrammer le firmware du clavier pour que le verrouillage majuscule utilise la LED juste à côté qui ne sert qu'à valider les étapes de programmation du clavier.

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