Filles d’Oxford ou d’ailleurs

Crimes à Oxford et The Darjeling Limited ne sont pas des grands films. Le premier est à peine distrayant, et ne parvient à tirer le spectateur de son ennui qu'en de rares occasions. Occasions souvent liées à la plastique avantageuse de Leonor Watling. Cette délicieuse trentenaire d'origine espagnole prête ses formes généreuses à une infirmière anglaise qui s'éprendra d'un étudiant hobbit venu d'amérique. En dehors de Leonor (qui est aussi chanteuse), on pourra retenir la prestation de Dominique Pinon, qui n'a pas à rougir de son anglais, contrairement à 99,9% de ses compatriotes. Les fans de V pour Vendetta, eux, ne manqueront pas le clin d'œil qui leur est fait en la personne d'un John Hurt (Adam Sutler dans V pour Vendetta) déguisé en V.

Le second film, The Darjeling Limited, est plus léger, et moins ennuyeux. Mais en dépit de quelques moments forts, il ne laisse pas un souvenir impérissable. Les plus accrocs aux paires de fesses profiterons de quelques secondes de Nathalie Portman nue. Mais cette dernière est menue, maigre, voire grêle. On lui voit toutes les côtes, c'est tout sauf joli, et le charme et la beauté de son visage ne suffisent pas à faire oublier que le standard hollywoodien est à l'anorexie.

Bref, vous l'aurez compris, je n'échangerai pas mon barril de rotondité ibérique contre un barril de star américaine.

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Mad Detective

Mad Detective promotional poster - Copyright: One Hundred Years of Film Co. Ltd. 2007. All Rights Reserved Si vous avez une grosse envie de cinéma en ce moment, n'allez pas voir Bienvenue chez les Ch'tis, c'est très surfait. Sympathique, distrayant, mais surfait. En plus, c'est l'affluence. Vous aurez l'impression d'être un mouton, on vous marchera dessus, et vous devrez piétiner longtemps devant le ciné pour avoir une chance d'être bien placé dans la salle. Allez plutôt voir Mad Detective. Ce film policier Hong-Kongais - donc (un peu) violent et (très) déjanté - est assez original. N'allez tout de même pas croire que c'est le film de l'année. C'est un bon petit film asiatique, à la frontière entre folie et mystique, mais cela reste un "film de genre" pour nous, public occidental. On reste donc très loin d'un film familial, ou même d'un film grand public. Les amateurs, quant à eux, devraient apprécier : les filles sont jolies, les flics sont fous, la poudre parle, et la folie nous guette.

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La rentabilité d’une carte UGC

Je possède une carte UGC Illimité depuis un peu plus de 32 mois, et récemment je me suis interrogé sur sa rentabilité. La difficulté par moment de trouver de bons films, doublée de la programmation parfois franchement désastreuse des UGC lyonnais me donne régulièrement envie d'aller voir ailleurs. Mais retourner en région parisienne pour profiter d'un choix de films bien meilleur n'est pas tout à fait une option pour moi, et ce serait dommage de payer un abonnement chez UGC pour aller voir des bons films dans les salles miteuses des CNP.

Pour moi c'était donc l'heure des bilans. Via le formulaire de contact du site UGC (il est bien caché), j'ai demandé au service clientèle de me faire parvenir le listing des films que j'ai vus depuis que j'ai ma carte, avec les dates et heures pour chacun. Une heure trente plus tard je recevais un témoignage presque complet de ma cinéphilie : 113 dates et heures, et presque autant de titres (certains manquent à l'appel, a priori les réservations passées par internet). Cela dit en passant, à aucun moment ils ne m'ont demandé de justifier de mon identité, ce qui est pourtant de première importance quand on demande à avoir accès à des informations personnelles. Néanmoins, j'ai été très agréablement surpris qu'ils accèdent à ma demande, a fortiori dans un délai si court.

Le problème avec les cinémas, et notamment UGC, c'est la profusion de tarifs différents. Les tarifs varient d'un cinéma à l'autre, en fonction de l'heure de la séance, parfois même en fonction de la salle dans un même cinéma. Ils changent aussi selon le statut du spectateur (étudiant, moins de 18 ans, ...), et pour finir, les cartes prépayées viennent brouiller l'équation. J'ai donc fait quelques approximations pour obtenir les tarifs correspondants à ma consommation de cinéma dans des conditions hypothétiques détaillées plus bas.

Avant d'attaquer les explications barbantes mais néanmoins nécessaires, voilà un aperçu de mes évaluations tarifaires :
rentabilité de la carte UGC illimité

Mon tarif de référence est le prix actuel de l'abonnement UGC illimité. En réalité, sur la période complète j'ai payé un peu moins cher, car l'abonnement a augmenté récemment. Comme le but de ces calculs est aussi de prévoir la rentabilité future, on doit utiliser le tarif actuel, soit 19,20 € par mois.
Le second tarif est celui d'un achat de billet à l'unité. La séance du matin coûte 5,20 € quelque soit l'UGC fréquenté, et j'ai vu 15% des films à ces séances. Par ailleurs, si on écarte 5 ou 6 exceptions, j'ai vu 25% des films à l'UGC Astoria, et 75% à l'UGC Ciné Cité Internationale. Dans le premier, la place en petite salle est à 8,10 €, dans le second toutes les salles sont à 9,50 €. Autre approximation : je considère que je ne vais pas dans la grande salle de l'Astoria (9,10 €). Le prix moyen de la place de cinéma qui correspond à mon schéma de consommateur est donc de 8,56 € (25% de (15% de 5,20 + 85% de 8,10) + 75% de (15% de 5,20 + 85% de 9,50), mais je vous ai déjà perdus...). À ce prix là, la souplesse est totale, et quand on ne va pas au cinéma on ne perd pas d'argent.
Le troisième tarif est hypothétique car peu de gens pourront réellement adopter le comportement correspondant. Il s'agit de ne se présenter que pour les séances du matin. Il est bien évident qu'à 5,20 € la séance, c'est un tarif très avantageux. C'est même le plus avantageux si vous ne voyez pas plus de 3,5 films par mois.
Les étudiants n'ont pas d'argent, mais ils ont un tarif réduit et plein de temps pour aller au cinéma. Je leur ai appliqué la même répartition matin/après midi que moi, c'est à dire 15% de séances du matin, pour arriver à un tarif moyen de 6,05 € (15% de 5,20 + 85% de 6,20). Au dessus de 3,25 films par mois, les étudiants auront intérêt à prendre la carte ou à augmenter la proportion de séances du matin.
UGC propose aussi des cartes prépayées dites "Carte 5" et "Carte 7". Toutes deux sont valables pour 5 places et pendant 1 mois après la première utilisation. La première n'est pas valable le week-end, elle n'est donc vraiment pas souple. La seconde est trop chère pour être rentable. C'est d'ailleurs une solution catastrophique si on l'applique sans discernement (places perdues après le délais, prix d'achat proche des billets à l'unité). Le bilan est vite fait, il ne faut pas utiliser ces cartes.
Le dernier tarif que j'ai calculé est celui d'une utilisation optimisée de la Carte 7. Dans ce cas de figure, j'ai essayé de trouver la combinaison de cartes et de places à l'unité qui fait perdre le moins d'argent. C'est un calcul qu'il est impossible de faire a priori. En effet, quand on est à la caisse, on ne peut pas savoir si on doit acheter une carte prépayée en prévision de séances ultérieures ou une place à l'unité car on ne retournera pas au cinéma avant longtemps. Néanmoins, dans l'hypothèse où on est capable d'aussi bien anticiper sa consommation, on voit qu'on parvient à un tarif légèrement inférieur à celui des billets à l'unité.

Bien sûr, arrivé là vous avez compris que les tarifs que j'avance sont calculés strictement sur ma consommation réelle. Les gens qui achètent des cartes prépayées organiseront leurs séances de cinéma différemment, pour essayer de ne pas perdre d'argent, les étudiants privilégieront les séances les moins chères,... Sans carte on peut aussi changer de crémerie pour voir des films que les UGC ne passent pas, parfois à des tarifs attractifs.
Je n'ai donc pas de réponse universelle sur la rentabilité de la carte UGC Illimité. Je peux juste montrer que, rétrospectivement, elle est plutôt rentable dans mon cas. À vous de faire vos comptes !

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Cinéma, cinémaaaaaaa

affiche mogari no moriSuite au don généreux et désintéressé de deux places de cinéma par notre ami Qyrool, nous avons bravé les températures négatives pour aller voir La Forêt de Mogari. Ce film, grand prix du festival de Cannes 2007, n'a pas vraiment touché le public en raison d'une diffusion assez confidentielle. À Lyon, nous avons trouvé une toute petite salle d'art et d'essai qui projette la bobine de Mogari no mori. La petite salle du Cinéma (impasse St Polycarpe) compte 40 places confortables. On y est beaucoup mieux assis que dans les CNP et on a plus de place pour les jambes que dans les UGC : c'est tout bon. Le film en lui même vaut le détour si on est ouvert d'esprit. Il n'est pas donné à tout le monde d'apprécier cette sorte d'épopée sino-gériatrique qui sent l'humus. En dépit de très belles images pleines de poésie, le film manque un peu d'émotion.

Dans un tout autre registre, I'm not there est un autre film qui manque peut être d'émotion. Par ailleurs, les pistes sont trop brouillées pour que le spectateur qui ne connaît pas la vie de Dylan en tire quelque chose. Les fans d'action ou de triller pourront se tourner vers La nuit nous appartient et vers Les promesses de l'ombre, qui sont deux bons films du genre. Je retrouve aussi dans mes vieux billets de cinéma Ce que mes yeux ont vu, à voir à la télé, éventuellement, ainsi que Les deux mondes avec Benoît Poelvoorde qui fait bien rire, surtout après un gros triller. Je ne peux pas clore ce chapitre cinéma sans mentionner À la croisée des mondes : la boussole d'or, qui ne se suffit pas à lui même. C'est du bon divertissement, à condition de n'avoir pas lu les romans d'origine. En plus, le spectateur reste vraiment sur sa faim. Ce film ne se termine pas, la ficelle marketing pour vendre la suite est énorme.

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Une bonne brasserie à Lyon

Dimanche dernier, en sortant de la séance de 16h30 de Michael Clayton, nous avons été pris d'un petit creux. Nous nous sommes donc dirigés presque par habitude vers la rue des marronniers. Non pas qu'on y trouve la fine fleur de la gastronomie, mais au moins nous étions sûrs d'y manger correctement pour un tarif acceptable, nous espérions bien y trouver une table ouverte le dimanche vers 19h, et surtout, c'est sur notre route.
Après un aller-retour à battre le pavé devant les cartes de la poignée de restaurants ouverts, le choix s'est porté sur la brasserie Paulaner, qui fait l'angle entre la rue de la barre et la rue des marronniers. Ici, point de vieux zinc, ni de décor en laiton, mais une décoration épurée, une peinture à la mode, et une ambiance "branchée". Pour ne rien gâcher, l'atmosphère enfumée est circonscrite à la terrasse, car tout l'intérieur de l'établissement est non fumeur. C'est pour nous un énorme point positif.

Le service peut être très rapide, ou assez lent, selon que vous signifiez ou non votre empressement auprès du garçon. Ainsi nous sommes restés attablés une bonne heure et demie, alors qu'à la table d'à côté se sont succédés deux couples pressés. C'est d'autant plus agréable que c'est le serveur qui nous a demandé, de lui-même, si nous étions tenus à un horaire.

Dans l'assiette, aucune déception. Les plats de viande comme le hamburger à cheval et le pavé de bœuf sont accompagnés de délicieux légumes, et un supplément de salade nous a été offert avec les ravioles gratinées. Les assiettes sont bien dressées, un peu façon "nouvelle cuisine", loin de l'opulence grasse d'une brasserie traditionnelle. Attention cependant, elles sont littéralement brûlantes. C'est parfait pour manger chaud à son rythme, mais c'est aussi redoutable pour les doigts. La viande est tendre et bonne, les légumes sont très bons, et la salade de fruits est faite maison avec des fruits frais.
Le niveau des prix pourrait être qualifié de moyen, puisque pour trois plats, deux boissons, et un dessert, nous avons payé environ 42 euros.

Nous y retournerons sans hésiter, et nous ne sommes pas les seuls (et allez donc voir Michael Clayton, ce n'est pas un grand film, mais c'est bien sympa).

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Persepolis

PersepolisSortant tout juste de l'avant-première de Persepolis, en présence de Marjane Satrapi, je trouve difficilement les mots pour exprimer le bonheur que je viens de vivre. J'avais déjà beaucoup aimé les bandes dessinées, en noir et blanc, minimalistes, tellement drôles et poignantes. Le film décuple ces sentiments. J'ai eu l'œil humide d'émotion, et j'ai pleuré de rire. 1h35 de vibrations d'une salle totalement conquise au diapason de ce petit bijou.
En fin de projection, Marjane Satrapi est venue présenter son œuvre et répondre aux questions en compagnie de deux autres membres de l'équipe. Elle parle très bien de son travail, avec un débit sidérant, et surtout, elle a un souffle à faire pâlir les apnéistes les plus confirmés. Je crois que je n'ai jamais entendu quelqu'un faire des phrases ou des monologues aussi longs et aussi bien construits, sans respirer. Pas une hésitation, pas un "heu..." pour réfléchir, alors que, il faut le souligner, le français n'est pas sa langue maternelle. Un vrai moulin à parole qui m'a rappelé, avec son délicieux accent perse, mes bien-aimées cousines (salut les filles). Le fond est à la hauteur de la forme, son discours est intéressant, mature et empreint de sensibilité et d'ouverture. Une sacrée femme, pleine d'humilité et pleine de vie.
Bref, je suis définitivement contaminé, et je crois que la géniale interprétation de Eye of the Tiger par Chiara Mastroianni va me rester dans la tête une bonne semaine (pas celle ci, celle ).

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Ça ne casse pas des briques…

Dans la série "ça ne casse pas des briques", tout ce qui est évitable sans que j'ai su l'éviter :

  • Spiderman 3, une daube.
  • Pirates des Caraïbes 3, pareil. Sûrement un rapport avec le chiffre 3.
  • Zodiac, trop long et trop lent, même si c'est plutôt bien joué. Gros déséquilibre entre les scènes violentes et les heures d'ennuis.
  • La BD Felicidad de Mosdi et Froissard, dont le deuxième tome vient de paraître. Le scénario est déficient, le dessin est inégal et manque de lisibilité.
  • Mes photos. Oui, en ce moment, je ne suis bon à rien avec mon appareil photo.
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Quelques cinés en vrac

Quand on n'a pas la climatisation chez soi, on peut toujours se réfugier dans une salle de ciné. Ces jours-ci, la canicule aidant, j'ai fait le plein de films. Des six derniers que j'ai vus, c'est Conversations with Other Women qui me laisse finalement le meilleur souvenir. C'est un film émouvant et sensible, filmé avec originalité. Les acteurs sont bons, ce qui ne gâche rien, et Helena Bonham Carter est une belle femme à qui le rôle va comme un gant.
En deuxième position : Cars ! C'est bien sûr un excellent film d'animation. Malheureusement l'histoire est bien plus enfantine que les Pixar des débuts. Point d'allusions ou de second degré pour régaler le trentenaire. Ça manque.
Les autres sont moins bons. Lucky Number Slevin est sympathique, et très distrayant, mais les spectateurs perspicaces devineront tout le scénario assez rapidement. C'est un film sans surprise.
Origine aussi laisse le spectateur sur sa faim. L'animation est plutôt bonne, sans être fantastique, et l'histoire est bien racontée. Ça manque néanmoins de profondeur et de complexité.
Le dernier Gilliam m'a déçu. Tideland est un film onirique, très bien servi par la prometteuse Jodelle Ferland et par un sombre Jeff Bridges, mais ça s'arrête là. La durée idéale pour ce film se situe probablement entre une heure et une heure trente. Presque deux heures, c'est beaucoup trop. Le résultat manque de rythme, et peut même être lassant.
Pour finir, un bon film pourri : Scary Movie 4. Impossible de savoir si c'est la lassitude ou si les films de cette série sont de plus en plus nuls, mais il est certains que j'ai trouvé celui ci encore moins drôle que les précédents.

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